Cpl. Nik Beizer, 19 ans : Ce soldat du COGAT aimait le karaoké et cuisiner
Enlevé par le Hamas le 7 octobre et tué après une frappe aérienne israélienne à Gaza le 10 novembre, son corps a été récupéré le 14 décembre 2023
Le caporal Nik Beizer, 19 ans, chauffeur au COGAT (Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens) dans le district de Gaza, originaire de Beer Sheva, a été enlevé par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 sur sa base militaire, près du point de passage d’Erez.
À 7h10, il a dit à sa mère : « Ne t’inquiète pas, tout va bien, tout ira bien », avant que le téléphone ne soit coupé. C’est la dernière fois qu’elle a eu de ses nouvelles.
La vidéo d’une caméra corporelle du Hamas, réalisée peu après l’appel, montre Nik et deux autres soldats entourés de terroristes, vêtus de shorts et de tee-shirts, avancer jusqu’à l’entrée de la base. Une autre vidéo les montre en train d’être traînés à travers une brèche dans le mur de béton jusqu’à Gaza.
Le 14 décembre 2023, les troupes de Tsahal ont récupéré le corps de Nik dans un tunnel au nord de Gaza, ainsi que ceux d’Elia Toledano et du sergent Ron Sherman.
Tamir Nimrodi, un soldat qui a été détenu avec Nik et Ron. Il serait toujours retenu en otage à Gaza.
Une enquête militaire publiée en septembre 2024 a révélé que Nik, Elia et Ron ont été tués le 10 novembre 2023 par un « sous-produit » d’une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza, ce qui indique probablement qu’ils ont suffoqué ou ont été tués par empoisonnement au dioxyde de carbone à l’intérieur d’un tunnel.
Nik a été enterré le 17 décembre 2023 à Beer Sheva. Il laisse derrière lui ses parents, Katya et Sergey, sa jeune sœur Nikol et sa petite amie, Marta.
Né et élevé à Beer Sheva, Nik aimait les animaux depuis son plus jeune âge, s’entraînait aux arts martiaux lorsqu’il était enfant et faisait de la gymnastique pendant son adolescence. Il aimait chanter, notamment au karaoké, cuisiner pour ses amis et était particulièrement bricoleur à la maison, selon sa famille. Il aimait aussi les voitures et allait parfois faire du drift avec des amis dans le désert.
Nik ne s’était engagé dans l’armée que fin avril 2023, soit moins de six mois avant son enlèvement. Le 1er juillet, après avoir terminé sa formation de base, il a été affecté à la base située à côté d’Erez.
Lors de ses funérailles, son père, Sergey, a déclaré qu’il « a été élevé et a vécu dans l’amour. Quoi qu’il arrive, tu resteras vivant [dans notre cœur], et tu resteras aimé [à jamais]. Je sais que tout ce que nous avons ressenti pour toi n’était que joie et amour. Tu as réussi d’une manière ou d’une autre, tu ne nous as jamais déçus, même pas une seule fois. Je sais que tu nous aimes et que tu continueras à nous aimer et à nous protéger à l’avenir ».
Sa sœur, Nikol, a déclaré : « Tu étais un bon frère, tu faisais tout ce qu’il fallait. Tu me disais toujours ce qui était bien et ce qui était mal, tu me serrais souvent dans tes bras […] Je te demande de venir me voir dans mes rêves pour que nous puissions parler. Tu as toujours dit que je n’avais pas besoin de m’inquiéter pour toi. »
« Je réaliserai tous mes rêves et les tiens, comme tu l’as toujours voulu », a-t-elle ajouté.
« Je prendrai soin de ta petite amie parce que je sais à quel point tu l’aimes. »
S’exprimant lors d’une cérémonie marquant le premier anniversaire du pogrom du 7 octobre, la mère de Nik, Katya, a déclaré : « Tu me manques. Ta forte étreinte, tes larges épaules me manquent. »
« Ton sourire merveilleux et captivant me manque, ainsi que les choses simples qui étaient les nôtres – les SMS chaque matin, nos messages. Je t’envoie encore des ‘Bonjour, mon garçon, prends soin de toi’, mais maintenant tu ne réponds plus. »
« Cuisiner ensemble me manque. Je te demandais toujours ce que tu voulais que je fasse et tu répondais ‘rien, je veux que nous cuisinions ensemble’, puis nous préparions tous tes plats préférés », a poursuivi Katya.
« Les grandes choses me manquent, le désordre que tu laissais toujours derrière toi, les lumières que tu laissais allumées partout dans la maison parce que depuis un an, l’obscurité est partout. »
« Le bruit dans la maison, les fêtes avec les amis, le karaoké, le fait de t’entendre chanter, de te voir heureux, tout cela me manque », a-t-elle ajouté.
« Parce que le calme que tu as laissé derrière toi est horrible. La lessive du week-end me manque, la façon dont je lavais et repassais l’uniforme vert avec fierté. Tant de choses me manquent – une soirée entière ne suffirait pas à les dire toutes, mais c’est surtout toi qui me manques. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.