Dans l’Oise, une expo pour rendre hommage à des Justes parmi les nations
Jacques Wenig veut honorer la mémoire de ses quatre « parrains » et « marraines »
À l’occasion de l’exposition « Du cri du cœur à la voix des Justes » à la mémoire des « Justes parmi les Nations » dans le département de l’Oise, Jacques Wenig rend hommage à Robert et Charlotte Ruffin, le couple qui l’a sauvé des nazis pendant la guerre.
L’homme de 87 ans, rencontré par Le Parisien, parle aujourd’hui du couple Ruffin comme « des gens extraordinaires ».
Ceux-ci avaient accueilli Jacques chez eux à partir de l’été 1942 et l’avaient traité comme leur fils. Le couple tient un bar dans la banlieue de Compiègne et reçoit souvent de la clientèle allemande, alors que la ville est en France occupée. Mais Jacques est présenté comme leur filleul et, grâce à eux, il poursuit sa scolarité sans être inquiété.
En 2023, Robert et Charlotte Ruffin sont officiellement désignés comme « Justes parmi les Nations » par Yad Vashem, pour avoir sauvé Jacques de la déportation.
Jacques Wenig avait été confié dès 1939 par sa mère à un premier couple de Beauchamp dans la Somme, Charles et Marie Monnier, eux aussi désignés comme « Justes » à titre posthume pour leur rôle dans le sauvetage de Jacques et de son petit frère Roger.
En 1942, leur mère envoie son fils aîné chez les Ruffin pour soulager le couple Monnier, qui manque de ressources pour subvenir aux besoins des deux garçons.
À la libération, Jacques retourne vivre avec sa mère à Paris, mais reste en lien étroit avec les deux couples qui l’ont accueilli. Aujourd’hui, Jacques Wenig se souvient avec émotion de ses quatre « parrains » et « marraines » comme il les appelle.