Israël en guerre - Jour 426

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Des diplomates israéliens au Caire tandis que Sissi appelle à des efforts de paix

Les responsables égyptiens nient les rapports établissant que le président travaille en coulisse pour relancer les négociations israélo-palestiniennes

Le directeur du ministère des Affaires étrangères, Dore Gold, assistant à la cérémonie de réouverture de l'ambassade d'Israël au Caire, en Egypte, le mercredi 9 septembre 2015. (Crédit : Ministère des Affaires étrangères)
Le directeur du ministère des Affaires étrangères, Dore Gold, assistant à la cérémonie de réouverture de l'ambassade d'Israël au Caire, en Egypte, le mercredi 9 septembre 2015. (Crédit : Ministère des Affaires étrangères)

Une délégation de diplomates israéliens est arrivée au Caire, lundi, pour des réunions avec des responsables égyptiens, alors que des rapports établissent que le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi travaille en coulisse pour relancer le processus de paix israélo-palestinien.

Dirigée par Aviva Raz Shechter, le directeur général de la division Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères, la délégation israélienne devait rencontrer des hauts fonctionnaires égyptiens du ministère des Affaires étrangères au cours de cette visite de deux jours « dans le cadre d’un dialogue régulier » entre les deux pays, a déclaré un porte-parole du ministère au Times of Israel.

Selon l’agence d’informations palestinienne Maan, la délégation est au Caire pour jeter les bases d’un sommet de paix trilatéral avec Sissi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Un rapport paru dans le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, annonçait mardi que les diplomates égyptiens sont en contact avec leurs homologues israéliens et palestiniens dans un effort « significatif » d’organiser une réunion au Caire entre les trois dirigeants.

Un responsable palestinien a déclaré au journal que le Caire espère organiser un sommet à trois « dans un avenir proche », dans lequel Sissi jouerait le rôle d’intermédiaire, car « personne ne ferme la porte » à l’initiative égyptienne.

Les responsables égyptiens ont dit mardi à la radio militaire que les rapports faisant état d’une initiative de paix dirigée par le Caire étaient incorrects, mais ont fait l’éloge de la coopération accrue entre Israël et l’Egypte.

Dans une allocution télévisée la semaine dernière, Sissi a dit qu’il voyait une « réelle opportunité » pour un accord de paix israélo-palestinien, même si certains Israéliens ne pensent pas que la paix soit nécessaire maintenant étant donné les bouleversements dans la région.

Un accord, a fait valoir Sissi, « garantirait sécurité et stabilité aux deux côtés. Si cet objectif est atteint, nous allons entrer dans une nouvelle phase que personne ne peut sans doute imaginer aujourd’hui ».

Dans une déclaration, immédiatement après le discours, Netanyahu a salué « la volonté [de Sissi] d’engager tous les efforts possibles pour faire avancer un avenir de paix et de sécurité entre nous et les Palestiniens », et a déclaré qu’Israël était prêt à rejoindre l’Egypte et d’autres Etats arabes pour « faire avancer le processus de paix et la stabilité dans la région ».

Pendant ce temps, une initiative française similaire, bien accueillie par les Palestiniens, a été rejetée d’emblée par Israël. Le plan de la France appelle à une conférence internationale le 3 juin à Paris, sans les représentants israéliens ou palestiniens, suivie d’une conférence à l’automne avec les deux parties en présence.

Lors d’une rencontre lundi avec le Premier ministre français Manuel Valls, Netanyahu a déclaré que la conférence de Paris était utilisée par la direction palestinienne comme moyen d’éviter des négociations directes avec Israël.

Le Premier ministre Manuel Valls et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 22 mai 2016 à Jérusalem (Crédit : capture d'écran YouTube)
Le Premier ministre Manuel Valls et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 22 mai 2016 à Jérusalem (Crédit : capture d’écran YouTube)

Au lieu de cela, Netanyahu a dit qu’il serait prêt à rencontrer Abbas « à Paris ou ailleurs », et à tenir des négociations en face-à-face, sans médiation internationale. « Chaque question difficile sera sur la table », a-t-il dit.

Sa proposition de négociations directes a été rejetée par le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah, qui a revendiqué, mardi, que Netanyahu tentait de gagner du temps, mais a déclaré que « cette fois, il n’échapperait pas à la communauté internationale ».

Les négociations entre les Israéliens et les Palestiniens sont à l’arrêt depuis qu’une initiative menée par les Etats-Unis s’est effondrée au milieu des récriminations mutuelles en avril 2014.

Raoul Wootliff et l’équipe du Times of Israel ont contribué à cet article.

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