Des familles d’otages britanniques à Gaza craignent que l’escalade au Liban ne « détourne l’attention »
Selon Sharone Lifschitz, dont les parents ont été enlevés le 7 octobre, "s'il y a une incursion terrestre, ils nous disent que rien ne se passera avant 2 semaines, 3 semaines ou 5 semaines"
Près d’un an après l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, des familles des otages ayant des liens avec le Royaume-Uni ou la citoyenneté britannique ont dit craindre lundi que l’escalade au Liban ne détourne l’attention du monde sur le sort de leurs proches retenus à Gaza.
Lors d’une conférence de presse à Londres, Sharone Lifschitz, dont les parents ont été enlevés par des terroristes du Hamas en Israël, a mis en garde sur une incursion terrestre au Liban, arguant que cela « détournerait » l’attention des 97 otages toujours aux mains du groupe terroriste palestinien.
Lifschitz a déclaré lors d’une conférence de presse à Londres : « Cela nous éloigne des otages. »
« S’il y a une incursion terrestre, ils nous disent que rien ne se passera avant deux semaines, trois semaines ou cinq semaines », a-t-elle poursuivi.
Sa mère Yocheved a été libérée, mais son père Oded, 84 ans, est toujours en captivité.
Même avis pour Stephen Brisley dont la sœur Lianne Sharabi, et ses deux nièces ont été tuées par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, alors que son beau-frère, Eli Sharabi, est retenu en otage.
Selon lui, les frappes israéliennes contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban « détournent l’attention de ce qui est le plus important, à savoir la libération des otages ».
Il affirme que le gouvernement israélien insiste sur le fait que les otages sont sa priorité absolue, mais « ce n’est pas l’impression que j’ai pour l’instant ».
Soulignant « l’échec lamentable de la diplomatie internationale » dans la conclusion d’un accord pour le retour des otages, Brisley a déclaré qu’il avait l’impression que les otages avaient été « oubliés ».
Il appelle le gouvernement britannique à trouver une approche « innovante » à la crise.
Lors de leur rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et le ministre des Affaires étrangères David Lammy plus tôt dans la journée de lundi, les membres des familles ont insisté pour que le gouvernement donne la priorité au retour de leurs proches.
« Je tiens le Premier ministre pour responsable de la vie de ces otages », a encore dit Lifschitz.
Les familles ont également indiqué avoir reçu un message du roi Charles III et de son épouse, la reine Camilla, dans lequel ils disent « continuer à garder toutes les familles d’otages dans leurs pensées ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le groupe terroriste palestinien et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.