Des hommes armés masqués blessent six membres d’une famille, dont deux grièvement
Les hommes armés ont ouvert le feu sur les membres d'une famille dans la cour avant de s'enfuir ; une femme de 29 ans et un homme de 55 ans sont gravement blessés
Six membres d’une même famille ont été blessés samedi, dont deux grièvement, lors d’une fusillade à Kafr Kanna en Galilée.
Deux hommes masqués ont ouvert le feu dans la cour d’une maison avant de s’enfuir. La police a déclaré qu’un différend criminel entre deux familles serait à l’origine de la fusillade.
Des informations préliminaires parues dans les médias ont indiqué que la police avait trouvé leur voiture abandonnée et brûlée.
Il s’agit du dernier crime violent en date dans la communauté arabe, qui a été le théâtre de fusillades incessantes depuis le début de l’année avec plus de 150 personnes tuées. La police semblant impuissante à mettre un terme au carnage.
Les secours sont arrivés sur les lieux peu après la fusillade. Les deux victimes grièvement blessées sont une femme de 29 ans et un homme de 55 ans. Trois autres victimes ont été désignées comme étant dans un état modéré et une a été légèrement blessée. Toutes ont été transportées d’urgence dans les hôpitaux voisins.
« Presque tous les jours, il y a une fusillade et des blessés, et il n’y a personne pour arrêter les guerres. Ils tirent sur les commerces, les maisons et les bureaux », a déclaré un habitant à Ynet. « Je ne sors pas de chez moi à cause des fusillades. Il n’y a aucun contrôle – ceux qui ont le contrôle sont les tireurs. Nous, les innocents, nous sommes blessés ou assassinés. »
הנער מרים את הילד, ונס על נפשו.. המציאות בכמה שניות – כפר כנא. pic.twitter.com/LJwC8IQ8AL
— Deiaa haj yahia-ضياء حاج يحيى (@DeiaaHaj) August 26, 2023
Une autre personne a déclaré qu’elle avait pris ses enfants et quitté la ville à la suite de la dernière fusillade. « Personne ne s’attaque à ce problème. Ni le chef de la police, ni le ministre, ni la police. Les tireurs se promènent librement et font ce qu’ils veulent parce qu’ils savent que personne ne peut les arrêter, et nous le payons de notre vie. »
La semaine dernière a été marquée par plusieurs fusillades mortelles, dont un quadruple homicide dans la ville d’Abu Snan, au nord du pays, mardi, et le meurtre de l’adjoint au maire de Tira, lundi.
La police a arrêté plusieurs suspects.
Les quatre victimes de la fusillade de mardi appartenaient à la minorité druze. Les dirigeants druzes ont annoncé une grève dans les institutions communautaires mercredi et ils ont blâmé la police et le gouvernement pour le manque de sécurité. Dans une déclaration, un dirigeant communautaire a imputé la responsabilité de la vague de criminalité à la police israélienne et au gouvernement et a appelé le Premier ministre à prendre des mesures fermes pour mettre fin à la violence.
Il s’agit de l’un des actes de violence criminelle les plus meurtriers de l’année, deux mois après que cinq personnes ont été tuées lors d’une fusillade dans une station de lavage de voitures à Yafa an-Naseriyye.
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, 156 membres de la communauté arabe d’Israël ont été tués depuis le début de l’année, principalement dans des fusillades. Au cours de la même période l’année dernière, 68 personnes avaient été tuées.
Ces meurtres entrent dans le cadre d’une vague de crimes violents qui a déferlé sur la communauté arabe, ces dernières années. De nombreux responsables de la communauté attribuent la responsabilité de cette vague à la police qui, selon eux, a été dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui a largement détourné le regard face à ces violences. Ils évoquent aussi de longues décennies de négligences et de discrimination de la part des institutions gouvernementales, disant que cette problématique est à la racine du problème.