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Des médiateurs omanais au Yémen pour tenter d’obtenir une trêve

Le sultanat d'Oman joue depuis des années un rôle de médiateur incontournable dans le Golfe

Les forces loyales aux rebelles houthis du Yémen participent à un défilé militaire marquant le septième anniversaire de l'intervention de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans leur pays, dans la capitale de Sanaa, le 31 mars 2022. (Crédit : MOHAMMED HUWAIS / AFP)
Les forces loyales aux rebelles houthis du Yémen participent à un défilé militaire marquant le septième anniversaire de l'intervention de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans leur pays, dans la capitale de Sanaa, le 31 mars 2022. (Crédit : MOHAMMED HUWAIS / AFP)

Des médiateurs omanais sont arrivés à Sanaa samedi pour discuter avec les rebelles Houthis d’une trêve au Yémen avec l’Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement yéménite, selon une source aéroportuaire.

Le récent rapprochement entre les deux grands rivaux régionaux, l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite, a alimenté l’espoir d’un apaisement au Moyen-Orient, en particulier au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique qui subit l’une des pires crises humanitaires au monde.

Les Houthis, mouvement proche de l’Iran, ont pris le contrôle de la capitale yéménite il y a plus de huit ans, déclenchant un conflit avec le gouvernement, soutenu par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudienne voisine.

« Une délégation omanaise est arrivée à Sanaa pour s’entretenir avec les dirigeants des Houthis de la trêve et du processus de paix », a déclaré à l’AFP une source à l’aéroport de la capitale, qui a requis l’anonymat n’étant pas autorisée à parler à la presse.

Selon cette source, les médiateurs sont accompagnés de Mohammed Abdelsalam, négociateur en chef des rebelles, qui vit à Mascate. Le sultanat d’Oman joue depuis des années un rôle de médiateur incontournable dans le Golfe.

Mohammed Abdelsalam a confirmé sur Twitter son arrivée à Sanaa avec la délégation omanaise.

Et selon l’agence de presse des rebelles, Saba, il a dit que les demandes des Houthis étaient « la fin de l’agression (saoudienne), la levée totale du blocus, le paiement des salaires de tous les fonctionnaires avec des recettes pétrolières et gazières ».

La coalition dirigée par l’Arabie saoudite contrôle tout l’espace aérien et maritime du Yémen, y compris les zones tenues par les rebelles, les Houthis dénonçant un « blocus ».

« Nos demandes justes sont le départ des forces d’occupation du Yémen, des compensations et la reconstruction », a ajouté M. Abdelsalam.

Prisonniers libérés

Dans le même temps, le chef du comité des prisonniers de guerre des Houthis, Abdel Kader al-Murtada, a annoncé à des médias rebelles l’arrivée samedi à l’aéroport de Sanaa de « 13 prisonniers libérés par les autorités saoudiennes en échange d’un détenu saoudien » qui avait été relâché plus tôt.

Les autorités saoudiennes n’ont pas commenté cette annonce.

En mars, le gouvernement yéménite et les rebelles avaient conclu un accord à Berne sur un échange de plus de 880 prisonniers.

Les chefs de la diplomatie d’Iran et d’Arabie saoudite ont convenu jeudi à Pékin de travailler ensemble à « la sécurité, la stabilité et la prospérité » au Moyen-Orient, moins d’un mois après un accord surprise pour normaliser leurs relations.

Une trêve a été conclue il y a un an au Yémen et a été depuis largement respectée, mais n’a pas été renouvelée à son expiration en octobre dernier.

Les Saoudiens et les Houthis se sont mis d’accord en principe sur une trêve de six mois qui ouvrira la voie à une période de négociations de trois mois portant sur l’établissement d’une « transition » de deux ans, a indiqué cette semaine à l’AFP une source gouvernementale yéménite ayant requis l’anonymat.

L’émissaire spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, s’est rendu en début de semaine à Mascate pour discuter du « processus politique ».

La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, avec des défis colossaux comme les épidémies, la faim aiguë et un effondrement économique, sur fond de baisse de l’aide internationale.

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