Israël en guerre - Jour 343

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Analyse

Des proxys aux pompes à essence, Israël pourrait frapper l’Iran de multiples façons

Les experts estiment que toute riposte israélienne cherchera à éviter les pertes civiles, mais qu'elle pourrait viser des installations sensibles du CGRI ou prendre la forme d'une cyber-attaque

Un avion de chasse de l'armée de l'air israélienne sur un aérodrome non identifié, semble-t-il au retour d'une mission d'interception, publiée le 14 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne/AFP)
Un avion de chasse de l'armée de l'air israélienne sur un aérodrome non identifié, semble-t-il au retour d'une mission d'interception, publiée le 14 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne/AFP)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son cabinet de guerre examinent les mesures à prendre à la suite de l’attaque de l’Iran contre le pays samedi.

Des alliés, dont les États-Unis, ont exhorté Israël à ne pas risquer de déclencher un conflit régional plus large, et le président Joe Biden a clairement indiqué que les forces américaines ne participeraient pas à une attaque de représailles contre l’Iran.

Malgré ces avertissements, le cabinet de guerre israélien penche en faveur d’une réponse énergique, a déclaré une source israélienne au Times of Israel.

Pour l’instant, Israël pense qu’il n’y a pas de mal à laisser l’Iran dans l’expectative en retardant une éventuelle riposte. « Laissons-les s’inquiéter », a déclaré la source.

Israël pourrait répondre « à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Iran ».

Voici quelques-unes des options qu’Israël pourrait envisager :

Un missile lancé lors d’un exercice militaire dans le sud de l’Iran, le 19 janvier 2024. (Crédit : Armée iranienne via AP)

Israël pourrait répondre à la salve iranienne par des frappes aériennes, d’autant plus que les défenses aériennes iraniennes sont considérées comme beaucoup moins développées que le système multicouche qu’Israël et ses alliés ont déployé dans la nuit de samedi à dimanche.

Un officier de l’armée de l’air israélienne a déclaré lors d’une conférence de presse que l’armée de l’air était prête à défendre Israël et a ajouté : « Une partie de la défense consiste à réagir et à attaquer si nécessaire. »

« Et c’est à notre gouvernement et à notre cabinet de décider comment, quand et si. »

Une telle attaque pourrait toucher des installations stratégiques, notamment des bases du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ou des installations de recherche nucléaire.

Lundi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré qu’il craignait qu’Israël ne frappe une installation nucléaire iranienne, bien que les chances d’une telle action soient considérées comme assez faibles.

D’anciens responsables des services de renseignement ont également déclaré qu’Israël serait moins enclin à frapper des infrastructures civiles telles que des centrales électriques, et qu’il devrait éviter de faire des victimes civiles.

Il s’agirait à la fois d’éviter de perdre davantage de soutien international et d’évaluer la vulnérabilité des autorités iraniennes face à la pression populaire exercée par la répression politique et la situation économique désastreuse.

Des manifestants accrochant une effigie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors des funérailles de sept membres du Corps des gardiens de la révolution islamique tués lors d’une frappe en Syrie, que l’Iran a imputée à Israël, à Téhéran, le 5 avril 2024. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Des pertes civiles importantes seraient considérées comme susceptibles de rallier le soutien de l’opinion publique iranienne au gouvernement.

La Douzième chaîne a émis l’hypothèse d’une frappe sur un champ pétrolier iranien, compte tenu de l’importance stratégique du secteur de l’énergie pour l’Iran et du faible risque de pertes humaines importantes. Les champs sont en grande partie non protégés, selon le reportage.

Israël pourrait également frapper des groupes mandataires tels que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah ou des cibles iraniennes dans des pays tels que la Syrie et l’Irak. Toutefois, le fait que l’Iran ait attaqué directement Israël pour la première fois suggère que toute action de ce type ne serait qu’une partie d’une réponse plus large qui viserait également l’Iran lui-même.

La cyber-guerre

Une raffinerie de gaz naturel sur le champ gazier de South Pars, sur la côte nord du golfe Persique, à Asaluyeh, en Iran, le 16 mars 2019. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

On pense qu’Israël a mené de nombreuses cyber-attaques en Iran au fil des ans, sur des infrastructures allant des stations-service aux installations industrielles et nucléaires, et une répétition de ces attaques est considérée comme l’une des options probables en matière de représailles.

De telles attaques pourraient interférer dans des domaines très visibles tels que la production d’énergie ou les services de vol. Comme pour les frappes aériennes directes, d’anciens responsables du renseignement disent croire qu’Israël éviterait les attaques contre des infrastructures telles que les hôpitaux afin de réduire l’impact sur la population générale.

Opérations sous couverture

Israël aurait déjà mené un certain nombre d’opérations en secret en Iran, notamment l’assassinat de plusieurs scientifiques nucléaires de haut rang et le sabotage d’installations nucléaires.

Une femme passant devant un panneau en hommage au scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, à Téhéran, en Iran, le 30 novembre 2020. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Ces opérations pourraient être menées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Iran.

Cependant, Israël cherche à rétablir sa capacité de dissuasion en s’assurant que l’Iran sache que toute attaque sera répliquée, ce qui signifie qu’il n’optera sans doute pas pour une action qui sera tenue d’être secrète.

La diplomatie

Outre les frappes militaires et les opérations de renseignement contre l’Iran, Israël intensifie ses efforts diplomatiques pour isoler Téhéran, notamment en poussant la communauté internationale à renforcer les sanctions.

Le ministre des Affaires étrangères, Israel Katz, a également renouvelé ses pressions sur les pays européens pour qu’ils se joignent aux États-Unis et déclarent le CGRI comme un groupe terroriste.

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