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Des victimes du terrorisme vont porter plainte pour « incitation » contre Rajoub

Des familles d'Israéliens récemment tués dans des attentats au couteau veulent poursuivre le chef de la fédération de foot palestinien après ses éloges des terroristes "héroïques"

Tuvia Yanai Weissman, sa femme Yael et leur fille de quatre mois. Weissman a été poignardé à mort par des terroristes palestiniens dans un supermarché en Cisjordanie, le 18 février 2016 (Crédit : Facebook)
Tuvia Yanai Weissman, sa femme Yael et leur fille de quatre mois. Weissman a été poignardé à mort par des terroristes palestiniens dans un supermarché en Cisjordanie, le 18 février 2016 (Crédit : Facebook)

Les proches d’Israéliens assassinés dans des attaques au couteau commis par des Palestiniens en 2015 et en 2016 devraient s’associer avec un observatoire des médias à la fin de la semaine pour porter plainte contre le haut-responsable palestinien Jibril Rajoub, l’accusant d’incitation à la violence.

La plainte contre Rajoub, chef de la fédération palestinienne de football et membre du comité central du Fatah, se concentrera sur des propos tenus par ce dernier en 2015, 2016 et fin 2017. Il avait salué la vague d’attentats terroristes commis par des « loups solitaires » – perpétrés par des individus qui n’avaient pas agi sous des ordres explicites – et encouragé la lutte armée contre Israël.

« La communauté internationale n’accepte pas que des bus explosent à Tel Aviv », avait dit Rajoub dans un entretien au mois d’octobre 2015. « Mais quand un habitant d’implantation ou un soldat est poignardé alors qu’il se trouve sur une terre occupée, personne ne se pose de question. Nous devons conserver une manière de combattre qui nous permette de conserver l’adhésion du monde ».

« Et clairement, ce sont des attaques individuelles mais elles sont héroïques et se caractérisent par le contrôle de soi et un système de valeurs », avait-il estimé dans la même interview.

Rajoub, en 2016, avait salué une fois encore « l’héroïsme » des terroristes, et, au mois de décembre 2017, il aurait appelé à continuer « le combat et la résistance qui conserveront cette flamme porteuse d’espoir, qui doit brûler cette occupation, y mettre un terme et la balayer ».

Les amis et la famille en deuil sur la tombe de Ziv Mizrahi lors de ses funérailles au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem le 24 novembre 2015 (Crédit : Hadas Parush / Flash90)

Les proches des victimes des terroristes et l’observatoire Palestinian Media Watch (PMW) font la liaison entre ces commentaires et une vague d’attentats à la voiture-bélier, à l’arme blanche et à l’arme à feu qui a commencé au mois de septembre 2015.

« Les preuves contre Rajoub constituent une base pour une enquête, des poursuites et une condamnation », a expliqué le colonel Maurice Hirsh, chef du département juridique de PMW, lors d’une réunion du caucus de la Knesset pour la victoire d’Israël, où le projet de dépôt de plainte a été annoncé.

« Il devrait y avoir un accord selon lequel l’Autorité palestinienne, et en particulier de hauts-responsables comme Jibril Rajoub, ne peuvent être autorisés à promulguer des incitations sans que des poursuites judiciaires ne soient lancées contre eux », a ajouté Hirsh.

Apposant leurs signatures dans la plainte, Natan Meir, dont l’épouse Dana, 39 ans, a été poignardée à mort dans l’implantation d’Otniel, en Cisjordanie, au mois de janvier 2016 par un adolescent palestinien ; Avraham Weissman, le père du soldat Tuvia Yanai Weissman, 21 ans qui, alors qu’il n’était pas en service, a été mortellement blessé à l’arme blanche dans un supermarché de la zone industrielle de Shaar Binyamin, au nord de Jérusalem, au mois de février 2016 et Doron Mizrachi, dont le fils de 18 ans, Ziv, un soldat de l’armée israélienne, a été mortellement poignardé dans une station-service de Cisjordanie en novembre 2015.

Dafna Meir et son mari Natan Meir, photo non datée. (Crédit : capture d’écran Facebook)

Cette décision de porter plainte maintenant survient après une recrudescence des appels à la violence qui a émergé après la reconnaissance par le président Donald Trump de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, au mois de décembre, et un besoin général d’agir contre Rajoub pour ses « incitations claires », selon un porte-parole.

Le gouvernement israélien a accusé l’Autorité palestinienne d’attiser les violences qui ont commencé au mois de septembre 2015, au cours desquelles 57 Israéliens ont été tués, par le biais d’incitations sur les réseaux sociaux et par la propagation de fausses informations portant sur des changements dans le statu-quo mis en place au mont du Temple.

Tuvia Yanai Weissman, sa femme Yael et leur fille de quatre mois. Weissman a été poignardé à mort par des terroristes palestiniens dans un supermarché en Cisjordanie, le 18 février 2016 (Crédit : Facebook)

Rajoub, un confident du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et ancien chef des forces de sécurité préventives palestiniennes qui se coordonnent avec Israël, avait fait les gros titres ces dernières années en raison de nombreuses tentatives – jusqu’à présent infructueuses – de faire exclure Israël de la FIFA en raison de clubs de football en Cisjordanie.

Rajoub a également dans le passé qualifié les matchs de coexistence entre équipes israéliennes et palestiniennes de « crime contre l’humanité », saluant l’enlèvement de soldats par le Hamas. Il avait comparé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses partenaires de coalition à Adolf Hitler et indiqué que si les Palestiniens possédaient l’arme nucléaire, ils l’utiliseraient contre l’Etat juif.

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