Israël en guerre - Jour 471

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Revue de presse israélienne

Deux jours après Paris, deux jours après Otniel

Les médias hébreux étudient les attaques sanglantes de Paris, laissant une place modeste aux victimes de la terreur en Israël

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Illustration de journaux en Israël (Crédit : AFP)
Illustration de journaux en Israël (Crédit : AFP)

Tous les yeux des médias hébreux sont rivés vers Paris dans les éditions du dimanche, les premiers journaux publiés depuis les attaques nocturnes de vendredi qui ont fait 129 morts dans la Ville de Lumière.

La fusillade d’Israël de vendredi après-midi, où un père, Yaakov, et le fils, Netanel Litman ont été tués, et laissés au second rang face à l’inondation des articles et des analyses sur les attentats de Paris proposés par les grands quotidiens hébreux.

La première page de Haaretz propose un total de huit articles sur les attaques, y compris des articles écrits par deux des reporters du journal envoyés à Paris.

Pour ne pas être surpassé, Yediot Aharonot a envoyé trois de ses journalistes séniors, Nahum Barnea, Eldad Beck et Ben-Dror Yemini, à Paris, pour avoir des commentaires sur place – et l’annonce tout en haut de sa première page.

Yediot Aharonot a utilisé l’image de la Tour Eiffel stylisée en signe de paix tout au long de sa couverture des attentats meurtriers.

Le tabloïd Israël Hayom, quant à lui, est le seul quotidien à placer l’attaque terroriste d’Otniel en haut de sa première page bien que ses petites photos des victimes semblent bien pâles en comparaison aux images et au titre dramatique – « Le massacre et le choc » – qui couvre les événements en France et qui recouvre la majorité de la première page.

En plus des articles sur l’atmosphère abasourdie, inconfortablement en suspend dans les rues de Paris, la plupart des correspondants proposent aussi des conseils sur ce que les Français auraient dû faire pour empêcher l’attaque.

« La seule chose surprenante peut-être dans ces attaques de vendredi soir est qu’elles ne se sont arrivées qu’aujourd’hui. L’implication de la France dans la lutte contre l’État islamique et la facilité de frapper la France font que les experts estiment que cela aurait pu avoir lieu il y a longtemps », a écrit Yoav Limor dans Israël Hayom.

Une femme pleure devant le Bataclan après les attentats de Paris du 13 novembre 2015 (Crédit : AFP)
Une femme pleure devant le Bataclan après les attentats de Paris du 13 novembre 2015 (Crédit : AFP)

« Il semble que la prochaine attaque terroriste en France, ou dans une autre ville européenne, ne peut être évitée que grâce aux renseignements et la détection précoce », analyse Anshel Pfeffer de Haaretz, l’un des deux journalistes envoyés par le journal à Paris.

« Une fois que les attaquants sont déjà dans la ville cible avec des armes et des explosifs, il est presque impossible de les arrêter », a-t-il ajouté.

Un des journalistes de Yediot Aharonot, qui était à Paris par hasard au moment des attaques, décrit le moment déchirant où il a appris qu’il y avait trois assauts presque simultanés pendant un repas de Shabbat qu’il partageait avec des amis.

« Vers la fin du repas, nous avons commencé à recevoir des textos. ‘Est-ce que tout va bien ?’. Nous ne savions pas ce qui était arrivé », écrit Ben-Dror Yemini.

« Je suis venu dans un Paris qui était heureux et vivant ; je le laisse sombre et stupéfait », a-t-il décrit.

Hanoch Daum de Yediot Aharonot établit un parallèle entre les attentats à Paris, qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés, et l’attaque de Otniel, en dehors de Hébron.

Des soldats et des policiers israéliens inspectent une voiture après une attaque meurtrière près de l'implantation d'Otniel, au sud de la ville d'Hébron en Cisjordanie le 13 novembre 2015 (Crédit : AFP PHOTO / HAZEM BADER)
Des soldats et des policiers israéliens inspectent une voiture après une attaque meurtrière près de l’implantation d’Otniel, au sud de la ville d’Hébron en Cisjordanie le 13 novembre 2015 (Crédit : AFP PHOTO / HAZEM BADER)

« Il y a un lien entre l’assassinat de Yaakov et Netanel Litman vendredi au sud du mont Hébron, l’exécution brutale d’un père et de son fils qui conduisaient [pour se rendre à] une fête de famille, et les horreurs qui ont eu lieu quelques heures plus tard à Paris », a écrit Daum.

« Il y a le mal dans ce monde et il est interdit d’essayer de le comprendre », a-t-il poursuivi.

A côté de l’article de Daum, le journal a fait sa Une sur la fusillade d’Otniel avec une citation de la fille de Yaakov Litman. Les Litmans était en chemin au moment de la fusillade pour se rendre à une célébration de Shabbat organisé en l’honneur de son mariage à venir cette semaine.

« Père, je voulais que tu sois à mon mariage. Qui va mener dans l’allée maintenant ? », le journal cite ses paroles dites lors des funérailles du samedi soir.

Les amis et la famille assistent aux funérailles du rabbin Yaacov Litman, 40 ans, et son fils Netanel, 18 ans, à Jérusalem le 14 novembre 2015 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Les amis et la famille assistent aux funérailles du rabbin Yaacov Litman, 40 ans, et son fils Netanel, 18 ans, à Jérusalem le 14 novembre 2015 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Israël Hayom utilise également une citation similaire comme le titre de son article sur la tragédie de vendredi et les funérailles de samedi.

Les trois journaux traitent également de l’allégation selon laquelle une ambulance du Croissant-Rouge n’a pas aidé la famille blessée dans leur voiture après l’attaque.

La journaliste d’Israël Hayom, Emily Amrusi, va même jusqu’à appeler les ambulanciers des « terroristes » dans son article sur cette allégation.

« Les terroristes du Croissant-Rouge ont refusé de porter assistance et ont terminé l’acte meurtrier. Peut-être qu’ils auraient pu sauver l’un d’eux », écrit-elle.

Haaretz cite la réponse officielle du service médical d’urgence, qui affirme que l’ambulance s’est arrêté sur les lieux et a essayé d’aider uniquement pour être chassé par des soldats israéliens avec des armes au poing.

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