Deux soldats syriens blessés dans un raid attribué à Israël près de Damas
Tsahal n'a pas commenté la frappe ; les autorités syriennes affirment que les défenses aériennes ont intercepté plusieurs missiles israéliens
Deux soldats syriens ont été blessés dimanche soir dans des frappes israéliennes contre des cibles près de Damas, a annoncé le ministère syrien de la Défense.
« A environ 22H05 (19H05 GMT dimanche), l’ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan syrien occupé en ciblant différents lieux près de la capitale Damas », a affirmé le ministère dans un communiqué relayé par l’agence officielle Sana.
« L’agression a blessé deux soldats et fait des dégâts matériels », a-t-il ajouté, précisant que sa défense anti-aérienne avait intercepté plusieurs missiles, une affirmation qui n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante.
Un correspondant de l’AFP dans les environs de Damas a dit avoir entendu des bombardements.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé à Londres, l’aviation israélienne a frappé « les centres des défenses anti-aériennes du régime ainsi que des positions de combattants affiliés au Hezbollah près de Sayyida Zeinab », dans le sud de Damas.
L’organisation, dirigée par une seule personne, a été régulièrement accusée par les analystes de la guerre syrienne de fournir des informations fausses et inexactes.
Israeli Airstrikes tonight have reportedly Targeted the Iranian-Backed Stronghold near the Town of Sayyidah Zaynab to the South of Damascus in Western Syria. pic.twitter.com/cXI5VuL6G4
— OSINTdefender (@sentdefender) December 17, 2023
Depuis le début de la guerre d’Israël contre le Hamas, la situation à la frontière nord du pays s’est également tendue, avec des tirs de missiles quasi quotidiens en provenance du Liban, mais aussi des attaques sporadiques de roquettes en provenance de Syrie.
La semaine dernière, l’armée israélienne a mené des frappes aériennes en Syrie tard dans la soirée de mardi, après que trois roquettes ont été tirées depuis ce pays sur le plateau du Golan, deux d’entre elles n’ayant pas atteint le territoire syrien et la troisième ayant atterri dans une zone ouverte en Israël, selon l’armée israélienne. L’armée a déclaré que les troupes ont répondu par des tirs d’artillerie sur la source des tirs.
Plus tard dans la nuit, l’armée a indiqué qu’elle avait également mené des frappes en Syrie, touchant des infrastructures de l’armée syrienne, y compris un poste d’observation.
Au début du mois, un drone de l’armée israélienne a frappé un véhicule près de la frontière syrienne sur le plateau du Golan, tuant quatre personnes, dont trois membres du Hezbollah, y compris Hassan Ali Dakdouk, le fils d’Ali Mussa Dakdouk, considéré comme le responsable des opérations du groupe terroriste dans le sud de la Syrie.
Bien que l’armée israélienne ne commente généralement pas ses frappes en Syrie, elle a admis avoir effectué des centaines de sorties contre des groupes terroristes soutenus par l’Iran qui tentaient de s’implanter dans le pays au cours de la dernière décennie. L’armée israélienne affirme qu’elle s’attaque aux cargaisons d’armes supposées être destinées à ces groupes, au premier rang desquels le Hezbollah. En outre, des frappes aériennes attribuées à Israël ont visé à plusieurs reprises des systèmes de défense aérienne syriens.
Au cours des deux derniers mois, Israël a frappé la Syrie à plusieurs reprises. En octobre, les frappes israéliennes ont mis hors service à plusieurs reprises les deux principaux aéroports syriens de Damas et d’Alep.