Echec de sauvetage: la famille de Sahar Baruch « craignait qu’une telle chose se produise »
Les proches du jeune homme souhaitent récupérer son corps, toujours à Gaza, pour l'enterrer mais affirment que cela ne devrait pas se faire "au prix d'une vie humaine"
Un membre de la famille de Sahar Baruch, l’otage israélien tué lors d’une tentative de sauvetage par l’armée israélienne qui a mal tourné, a déclaré jeudi qu’ils craignaient qu’une telle chose se produise après qu’il a été kidnappé par le Hamas le 7 octobre.
Sa tante Merav Barkai a déclaré à la radio 103 FM qu’il y a un « terrible sentiment d’occasion manquée… lorsque nous avons été informés qu’il avait été tué, cela aurait pu être différent. Il s’agissait d’une tentative de sauvetage ; nous étions si près d’y être ».
« Nous avons eu peur dès le début, qu’il y ait une tentative militaire pour le sauver et que cela se termine de cette façon », a-t-elle ajouté. « C’est incroyablement triste et difficile. Des otages ont été libérés, des gens sont sortis vivants, nous avions l’impression d’être proches, à deux pas de cette étreinte. Le 7 octobre, nous avons perdu ma mère et Edan, le frère de Sahar. C’est un sentiment de perte que nous ne devrions pas avoir à ressentir ».
Elle a souligné que la famille a été affligée d’apprendre que des soldats de l’armée israélienne avaient été blessés lors de la tentative de sauvetage de Baruch, et que bien qu’ils souhaitent désespérément récupérer son corps pour l’enterrer, cela ne devrait pas se faire « au prix d’une vie humaine ».
L’armée israélienne a confirmé mercredi que Sahar Baruch avait été tué lors d’une opération de sauvetage à Gaza le 8 décembre.
« À ce stade, on ne peut pas déterminer les circonstances de sa mort et s’il a été tué par des tirs de nos forces ou s’il a été assassiné par le Hamas », a ajouté l’armée.
Le Hamas avait annoncé le 9 décembre la mort de cet otage lors d’une tentative de l’armée de le sauver et diffusé une vidéo montrant sa dépouille.
129 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier se trouveraient encore à Gaza – mais pas tous en vie – après que 105 civils ont été libérés des geôles du groupe terroriste palestinien lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.
Quatre otages avaient été libérées avant cela, une soldate avait été secourue par l’armée israélienne. Les corps de huit otages ont également été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée le 15 décembre.
Tsahal a confirmé la mort de 23 des personnes encore détenues par le Hamas, grâce à de nouveaux renseignements et découvertes obtenus par les troupes opérant à Gaza.
Trois autres personnes sont portées disparues depuis le 7 octobre et leur sort est toujours inconnu.
L’AFP a contribué à cet article.