Eisenkot sur la solution à deux États, le mariage LGBT et les transports à Shabbat
Le numéro 3 de HaMahane HaMamlahti a refusé de prendre position sur un certain nombre de questions
L’ancien chef d’état-major de Tsahal, Gadi Eisenkot, numéro trois de la liste du parti de centre-droit HaMahane HaMamlahti, a refusé, lors d’une interview dimanche, de s’étendre sur une solution à deux États, sur les politiques relatives au mariage homosexuel et sur les transports publics pendant Shabbat.
Eisenkot a déclaré à la radio de l’armée que ses positions sur la solution à deux États étant claires, « il était inutile de perdre du temps sur le sujet ».
« La solution à deux États n’est pas à l’ordre du jour en ce moment, il est donc inutile d’en parler », a déclaré Eisenkot. « Je n’ai jamais fait de commentaire sur le statut final de la Judée et de la Samarie, car il me semble que ce n’est pas pertinent pour le moment », a-t-il ajouté, en utilisant le nom biblique de la Cisjordanie.
Eisenkot serait le choix du leader du parti HaMahane HaMamlahti, le ministre de la Défense, Benny Gantz, pour le remplacer à ce poste au cas où il parviendrait à former le prochain gouvernement et à occuper le poste de Premier ministre.
En août, Eisenkot avait déclaré qu’Israël devait adopter « des politiques actives pour empêcher le développement dangereux d’un État binational », une issue possible au conflit israélo-palestinien dans laquelle l’échec de la création d’un État palestinien conduirait à un État unique composé de Juifs et de Palestiniens. Toutefois, il n’a pas explicitement apporté son soutien à la solution à deux États.
Eisenkot a occupé le poste de chef des armées de 2015 à 2019, sous les gouvernements dirigés par Netanyahu.
L’ancien d’état-major de Tsahal s’est qualifié d’ « expert de la question palestinienne », se déclarant favorable à l’achèvement et à la fermeture de la barrière de sécurité en Cisjordanie, à la création d’hôpitaux et de zones d’activités industrielles en Cisjordanie pour le développement économique et l’indépendance énergétique des Palestiniens.
Le mois dernier, il s’en est pris aux militants et aux sympathisants des résidents d’implantations qui prônent la construction d’implantations « partout » en Cisjordanie, affirmant qu’ils conduiraient Israël à un « désastre ».
Interrogé sur le mariage homosexuel dimanche, Eisenkot a déclaré qu’il ne voulait pas s’immiscer dans la vie personnelle de quiconque.
« Je ne m’immiscerai pas dans l’intimité des autres ; laissons chacun faire ce qui lui convient », a-t-il déclaré. « Je ne me mêlerai pas de ce qui se passe dans la chambre à coucher des gens, il faut vivre et laisser vivre. »
Il n’existe pas de mariage civil en Israël – seulement des noces religieuses célébrées par le Grand Rabbinat, qui ne reconnaît pas les relations homosexuelles.
L’Association pour l’égalité LGBTQ en Israël (Aguda) a répondu qu’Eisenkot n’avait pas compris que la question n’était pas une « affaire personnelle » et que l’absence de mariage homosexuel en Israël était une « politique discriminatoire qui dure depuis des années ».
« Après cette déclaration malheureuse, il est approprié pour Eisenkot et le parti HaMahane HaMamlahti de publier des clarifications concernant leur engagement en faveur de l’égalité totale pour les personnes LGBT », a déclaré l’organisation.
Quant à la question des transports publics durant Shabbat, il s’est dit « en faveur du statu quo ».
À l’heure actuelle, la plupart des municipalités n’offrent aucun transport public le Shabbat, et seules quelques localités proposent des options assez limitées – ce que la ministre des Transports, Merav Michaeli, a promis de changer.
Sur la question des tensions actuelles à Jérusalem et en Cisjordanie, l’ancien d’état-major de Tsahal a déclaré que « la vague de terrorisme semble sérieuse et a le potentiel de conduire à une escalade plus grave, mais une opération de grande envergure n’est pas nécessaire. La façon de combattre le terrorisme est de séparer le terrorisme de la population, et de ne pas être tenté par une punition collective à cause de l’opinion publique ».
La semaine dernière, le parti HaMahane HaMamlahti a dévoilé un plan visant à mettre un terme au terrorisme intérieur et au crime organisé, qui s’est implanté dans de nombreux secteurs du pays, en particulier au sein des communautés arabes.