Israël en guerre - Jour 364

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En cas de guerre, aucun endroit en Israël ne sera épargné, dit le Hezbollah qui menace aussi Chypre

Hassan Nasrallah affirme que le groupe terroriste chiite libanais ne veut pas d'une guerre totale et qu'Israël est incapable de la mener

Le chef du groupe terroriste chiite libanais, Hassan Nasrallah, s'exprimant lors d'une cérémonie commémorant la mort d'un haut commandant du Hezbollah, le 19 juin 2024. (Crédit : Capture d'écran)
Le chef du groupe terroriste chiite libanais, Hassan Nasrallah, s'exprimant lors d'une cérémonie commémorant la mort d'un haut commandant du Hezbollah, le 19 juin 2024. (Crédit : Capture d'écran)

Le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a assuré mercredi « qu’aucun endroit » en Israël ne serait épargné par les missiles de sa formation si les dirigeants israéliens mettaient à exécution leurs menaces d’attaquer le Liban.

Hassan Nasrallah a aussi menacé, pour la première fois, Chypre, une île méditerranéenne membre de l’Union européenne (UE) située en Méditerranée à quelque 300 kilomètres d’Israël et environ 200 du Liban, et qui entretient de bonnes relations avec ces deux pays, en disant que le groupe terroriste pourrait la considérer comme « partie prenante de la guerre » et y frapper des cibles si elle permettait à Tsahal d’utiliser l’infrastructure logistique du pays en cas de guerre.

« L’ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l’ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote est partie prenante de la guerre dans cette guerre et que la Résistance [mot détourné par les groupes terroristes anti-Israël] le traitera comme tel », a-t-il averti dans un discours retransmis en direct à la télévision.

S’exprimant lors d’une cérémonie à la mémoire du commandant supérieur du Hezbollah, Taleb Abdallah, tué la semaine dernière lors d’une frappe aérienne israélienne au sud du Liban, Nasrallah a ajouté que « l’ennemi [Israël] veut nous intimider, mais c’est lui qui doit avoir peur. »

En cas de guerre totale, « aucun endroit » en Israël ne sera épargné par les armes du groupe, a prévenu Nasrallah, qui a affirmé que le Hezbollah se battra « sans règles » et « sans limites », ajoutant : « L’ennemi (israélien) sait parfaitement que nous nous sommes préparés au pire … Il sait qu’aucun lieu … ne sera épargné par nos missiles », a précisé Nasrallah.

L’armée israélienne a indiqué mardi avoir approuvé des plans d’offensive au Liban sur fond d’intensification des affrontements transfrontaliers avec le Hezbollah sur fond de guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien.

Le chef du Hezbollah a affirmé qu’en cas de guerre, Israël « doit nous attendre par la terre, par la mer et par les airs ».

Photo de la baie de Haïfa tirée d’images du nord d’Israël qui, selon le Hezbollah, ont été prises par un drone à une date non précisée et publiées le 18 juin 2024. (Capture d’écran, X, utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Dans une autre partie de son discours, il a affirmé que « l’ennemi craint réellement que la Résistance ne pénètre en Galilée » dans le nord d’Israël, ajoutant qu’il s’agissait d’une « possibilité … dans le contexte d’une guerre qui pourrait être imposée au Liban ».

Le chef du Hezbollah a assuré que son mouvement n’avait utilisé « qu’une partie de ses armes » depuis qu’il a ouvert le front du sud du Liban dès le 8 octobre pour soutenir son allié palestinien, le groupe terroriste du Hamas, qui venait la veille de commettre des massacres sans précédent en Israël.

Selon Nasrallah, le groupe terroriste disposerait de plusieurs heures d’images du nord d’Israël filmées avec un drone qui aurait survolé Israël mardi. Le drone aurait obtenu des informations sur des cibles militaires sensibles à l’intérieur d’Israël, dont certaines sont situées loin de la frontière du nord.

Parmi ces cibles figurent des bases militaires et des quartiers généraux situés au centre du territoire israélien, dont certains étaient camouflés mais ont été découverts par les drones Hudhud (Hoopoe) du Hezbollah, toujours selon Nasrallah.

Le chef du groupe terroriste a affirmé que les chefs militaires israéliens savaient depuis le 8 octobre que certains de ces sites seraient pris pour cible, mais qu’ils n’ont pas tous été évacués.

Parmi ces cibles, Nasrallah a mentionné la base de contrôle aérien du mont Meron, qui, selon lui, représentait une « cible ambitieuse » lors de la deuxième guerre du Liban en 2006, et qui est aujourd’hui entièrement à la portée des projectiles du Hezbollah.

De la fumée s’élève suite à un incendie déclenché par une frappe israélienne dans la forêt située à proximité du village de Deir Mimas, dans le sud du Liban, le 15 juin 2024. (Crédit : Rabih DAHER / AFP)

Il a également affirmé que le groupe terroriste avait mis au point et continuait de fabriquer de nouveaux missiles et drones, et que ses ressources humaines et militaires sont plus importantes qu’elles ne l’ont jamais été.

Il a ajouté que sa formation comptait plus de 100.000 hommes prêts au combat.

Le Hezbollah est un mouvement armé et financé par l’Iran, ennemi juré d’Israël.

Mercredi encore, le Hezbollah a indiqué avoir tiré « des dizaines de roquettes Katioucha et d’obus d’artillerie » en direction d’une caserne dans le nord d’Israël, en représailles à des frappes israéliennes contre des cibles dans le sud du Liban dans lesquelles quatre de ses combattants ont été tués.

La veille, le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz, a affirmé : « dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement ».

Un émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, qui a fait la navette entre Israël et le Liban ces derniers jours, a jugé « urgente » une désescalade à la frontière israélo-libanaise.

Il a également défendu le plan de cessez-le-feu dans la bande de Gaza présenté le 31 mai par Joe Biden, affirmant qu’il représentait aussi « une chance pour mettre fin au conflit » entre le Hezbollah et Israël.

A LIRE : « Le Hezbollah n’est pas disposé à négocier pour le moment » – ambassadeur de France en Israël

Plus de huit mois de violences entre le Hezbollah et l’armée israélienne dans les zones frontalières ont fait au moins 478 morts au Liban, dont une majorité de combattants du Hezbollah et 93 civils, selon un décompte de l’AFP.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon Israël.

« Nous avons reçu de nouvelles armes, nous avons développé certaines de nos armes (..) et nous en gardons d’autres pour les jours qui viennent », a encore dit Hassan Nasrallah.

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