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En Israël, un conseiller émirati met en garde Netanyahu contre une crise potentielle

Lors de ses rencontres avec le Premier ministre et le président, Khaldoon Al Mubarak prévient qu'un faux pas d'Israël pendant le Ramadan pourrait compromettre les accords d'Abraham

Khaldoon Al Mubarak lors d'un match de football en Angleterre, le 10 avril 2018. (Crédit : Anthony Devlin/AFP)
Khaldoon Al Mubarak lors d'un match de football en Angleterre, le 10 avril 2018. (Crédit : Anthony Devlin/AFP)

Un haut fonctionnaire du gouvernement des Émirats arabes unis a rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu cette semaine et l’aurait averti que la conduite du gouvernement israélien mettait à mal les relations entre les deux pays.

Khaldoon Al Mubarak a été mandaté par le président des Émirats arabes unis, Mohamed bin Zayed Al Nahyan, dont il est l’un des principaux conseillers, pour transmettre un message au gouvernement israélien concernant le traitement qu’il réserve aux Palestiniens, a rapporté la chaîne publique Kan.

« L’orientation de ce gouvernement va totalement à l’encontre des accords d’Abraham », aurait déclaré Moubarak à Netanyahu.

« Les actions du gouvernement israélien mettent en péril toute avancée potentielle [dans les relations] avec les Émirats arabes unis et d’autres pays arabes. Certains hommes politiques [israéliens] soutiennent même la violence. Cela va à l’encontre de l’esprit des accords d’Abraham et de la pratique actuelle, et met en danger la stabilité régionale », aurait-il ajouté.

À la suite d’un attentat terroriste qui a couté la vie à deux jeunes frères israéliens dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, en février, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, reprenant les appels d’un autre député d’extrême droite, a déclaré que la ville devrait être « anéantie ». Il s’est ensuite rétracté, mais pas avant que les condamnations n’affluent du monde entier, y compris d’Abou Dhabi.

Moubarak, qui a également rencontré le président Isaac Herzog, a déclaré à Netanyahu que « l’escalade » de son gouvernement contre les Palestiniens créait une instabilité régionale et « faisait le jeu des extrémistes » qui, selon lui, cherchaient n’importe quelle excuse pour une confrontation, indique le reportage.

Khaldoon Al Mubarak, coprésident du Forum économique mondial sur le Moyen-Orient, 18-20 mai 2007. (Wikipedia/Forum économique mondial ; CC BY-SA 2.0)

L’accent a été mis sur le mont du Temple, troisième lieu saint de l’islam, pendant le mois de Ramadan, qui a commencé jeudi. Moubarak a averti le Premier ministre que tout faux pas d’Israël pourrait nuire aux relations avec les Émirats arabes unis, a rapporté le site d’information Ynet.

Les liens entre Israël et les EAU ont été établis en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham négociés par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

Selon un reportage de la Douzième chaîne, Moubarak a averti Netanyahu que l’instabilité aurait un impact négatif sur les investissements financiers émiratis en Israël.

« Votre situation ne semble pas bonne et cela pourrait avoir un impact sur nos investissements », aurait-il dit.

Le bureau du Premier ministre a répondu que le reportage était « inexact » et a ajouté que « le Premier ministre dirige les relations étrangères d’Israël de manière responsable ».

Netanyahu devait effectuer sa première visite officielle à Abou Dhabi en janvier, mais Al Nahyan a annulé le voyage après que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est rendu sur le mont du Temple, ce que les Émirats arabes unis ont dénoncé comme une « prise d’assaut de la cour de la mosquée Al-Aqsa » par le ministre.

Depuis lors, Netanyahu n’a pas été réinvité à Abou Dhabi et a déclaré aux membres de son gouvernement qu’il leur était interdit de se rendre dans l’État du Golfe tant qu’il n’aurait pas effectué une visite officielle dans la capitale des Émirats arabes unis, a rapporté la Douzième chaîne.

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Netanyahu aurait établi une règle similaire concernant les États-Unis, qui n’ont toujours pas invité le Premier ministre israélien pour une visite officielle. Le gouvernement israélien s’est à plusieurs reprises attiré les foudres de l’administration Biden, qui a convoqué mardi l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Mike Herzog, pour une rare réunion imprévue.

Alors que cette réunion était directement liée à l’approbation par la Knesset d’une abrogation d’une partie de la loi de 2005 sur le désengagement, qui, selon les États-Unis, va à l’encontre d’accords antérieurs conclus entre les deux pays, un fonctionnaire américain a déclaré au Times of Israel que la réunion était le point culminant d’une série d’incidents, y compris la révision judiciaire controversée, l’expansion des implantations de Cisjordanie et les remarques incendiaires faites par Smotrich et d’autres membres du gouvernement.

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