Excuses d’un centre artistique belge pour l’annulation d’un événement d’une école juive
Le chef de l'association municipale d'Anvers, qui parle de "génocide" de la part d'Israël, refuse toute coopération avec le gouvernement israélien "ou toute organisation qui lui est affiliée"
Suite au tollé provoqué, une salle d’événements financée par la ville d’Anvers, en Belgique, a présenté des excuses suite à l’annulation d’un événement d’une école juive, une annulation qui avait été motivée par les action israéliennes.
Lana Willems, directrice du centre artistique Monty Hall d’Anvers, a déclaré au Times of Israel avoir présenté ses excuses, la semaine passée, pour avoir dit à l’école juive Tachkemoni qu’en raison du « génocide » commis par Israël – ce sont ses termes -, la réservation faite pour le 27 juin était annulée.
« J’ai commis des erreurs dans ma communication avec l’école, dont je me suis clairement excusés auprès d’eux », a expliqué Willems.
Le rabbin Menachem Margolin, directeur de l’Association juive européenne, a demandé à la municipalité de ne plus verser de subventions au Monty Hall, dont la ligne de conduite de la directrice lui parait entachée de « racisme et d’antisémitisme ».
Dans son courriel à Tachkemoni, Willems a écrit : « Nous voyons avec horreur le génocide qui se déroule actuellement à Gaza. Nous travaillons en étroite collaboration avec plusieurs artistes palestiniens qui souffrent également de l’occupation. Pour ces raisons, nous ne pouvons actuellement pas répondre favorablement à la demande de location d’une organisation qui nous parait liée à Israël. »
Interrogée par le Times of Israel, elle a répondu par courriel : « C’est rapidement et à tort que j’ai établi un lien entre l’école et le gouvernement israélien, avec lequel nous ne voulons pas coopérer, ni avec aucune organisation qui lui soit affiliée. »
Willems a ajouté qu’elle avait invité l’école à choisir une autre date en précisant que « nous prendrons en compte les besoins des élèves et des artistes palestiniens » à Monty Hall. Elle n’a pas souhaité répondre aux questions suivantes concernant la nature de ces besoins.
Ce cas, à Anvers, est loin d’être le premier, que ce soit en Belgique ou ailleurs en Europe. En effet, nombreuses sont les institutions artistiques à avoir annulé ou tenté d’annuler des événements ou projets associés à Israël à cause de la guerre que le pays mène contre le Hamas suite à l’attaque perpétrée par l’organisation terroriste, le 7 octobre dernier, dans le sud d’Israël.
Le mois dernier, le Royal Concert Hall d’Amsterdam a ainsi annulé un concert du Quatuor israélien de Jérusalem, avant de le reprogrammer suite aux protestations des dirigeants de la communauté juive et de rescapés de la Shoah.
En novembre dernier, dans un café d’Amsterdam, ce sont les organisateurs d’une conférence sur Jacob Israël de Haan – écrivain juif antisioniste décédé – qui l’avaient annulée en raison de la situation à Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, estime à 36 000 au moins le nombre de victimes des opérations militaires israéliennes contre le Hamas à Gaza. Ces chiffres, invérifiables, ne font pas le distinguo entre civils et terroristes. Israël revendique, pour sa part, la mort de 15 000 terroristes.
Cette opération militaire est une riposte à l’invasion d’Israël, le 7 octobre, par près de 3 000 terroristes du Hamas qui ont tué 1 200 Israéliens et fait 251 otages, au milieu d’atrocités et de crimes de guerre.