Eyal Zamir désigné prochain chef d’Etat-major adjoint par Netanyahu
Le candidat serait le choix du Premier ministre pour ce poste ; Netanyahu a rencontré pour la première fois les responsables militaires depuis qu'il est ministre de la Défense

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a nommé jeudi le général de division Eyal Zamir au poste de prochain chef d’Etat-major dans l’une de ses toutes premières actions de nouveau ministre de la Défense.
« Le Premier ministre et ministre de la Défense Benjamin Netanyahu a approuvé aujourd’hui la recommandation du prochain chef d’Etat-major Aviv Kochavi et il a nommé le général Eyal Zamir à la fonction de chef d’Etat-major adjoint de l’armée israélienne », a fait savoir l’armée dans un communiqué.
Cette nomination survient quelques semaines après que Kochavi a été choisi pour ce haut-poste militaire par l’ancien ministre de la Défense Avigdor Liberman, qui a démissionné la semaine dernière après s’être opposé à un cessez-le-feu avec le groupe terroriste du Hamas à Gaza.
Zamir était également candidat à ce poste et il aurait été le favori de Netanyahu. Zamir a été, jusqu’à une période récente, le chef du Commandement du sud, et il a supervisé la construction d’une barrière souterraine massive autour de la bande de Gaza pour déjouer les tunnels d’attaques transfrontaliers du groupe terroriste. Avant cela, il était secrétaire militaire de Netanyahu.
Mardi, une commission de contrôle a approuvé la candidature de Kochavi au poste de chef d’Etat-major, ouvrant la voie à son arrivée à la fonction au début de l’année prochaine. Un vote final d’approbation au sein du cabinet, le 25 novembre, confirmera définitivement Kochavi à sa nouvelle affectation de 22e commandant de l’armée israélienne, a annoncé le bureau de Netanyahu.
Jeudi matin, Netanyahu a rencontré les responsables de Tsahal pour la première fois en tant que ministre de la Défense.

« Nous avons une mission partagée qui consiste à garantir la sécurité d’Israël sur tous les fronts », a dit Netanyahu aux hauts-gradés.
« Sur le premier front, Gaza, nous sommes prêts à passer à l’action à n’importe quel prix pour protéger les résidents sur les communautés frontalières avec Gaza et au sud », a dit Netanyahu.
Netanyahu a fait l’objet de vives critiques, en particulier de la part des résidents du sud, suite au cessez-le-feu récent négocié par l’Egypte qui, selon ses détracteurs, offre l’opportunité au Hamas de reprendre à son gré les attaques contre Israël.

Selon l’armée, plus de 460 roquettes et obus de mortiers ont été lancés sur le sud d’Israël lundi et mardi – soit, proportionnellement, deux fois plus que durant la guerre de 2014. Le dispositif du Dôme de fer en a intercepté plus d’une centaine. La plupart des autres missiles ont atterri dans des terrains vagues, mais des dizaines de missiles sont parvenus à toucher les villes et les communautés, tuant un Palestinien à Ashkelon, blessant des dizaines de personnes et endommageant considérablement les immeubles.
En réponse aux tirs de mortier et de roquette, l’armée israélienne a signalé qu’elle avait pris pour cible approximativement 160 sites dans l’enclave côtière, des cibles liées aux groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien, et notamment quatre structures que les militaires ont qualifiée « d’atouts stratégiques déterminants ».
Cette recrudescence des violences a touché son terme quand Israël et le Hamas ont accepté une trêve qui avait été négociée par l’Egypte.

Netanyahu s’est également référé au deuxième front, en Cisjordanie où, a-t-il dit, l’armée israélienne et le Shin Bet ont déjoué plus de 500 attentats terroristes.
En ce qui concerne le « troisième front, le nord, la Syrie et le Liban », Netanyahu a expliqué qu’Israël « continue à œuvrer pour empêcher l’ancrage militaire de l’Iran en Syrie et le projet de missiles de précision du Hezbollah au Liban ».