Fermeture pour trois ans d’une artère principale à l’entrée de Jérusalem
Les véhicules seront détournés du boulevard Shazar, près du centre des conventions, pour permettre la construction d'un tunnel et un nouveau quartier commercial

Une artère de circulation majeure de Jérusalem, empruntée chaque jour par des dizaines de milliers de véhicules à l’entrée ouest de la ville, sera fermée à partir de dimanche matin et pendant trois ans pour permettre la construction d’un nouveau grand centre commercial.
Les autorités fermeront le boulevard Shazar depuis le pont des Cordes jusqu’au carrefour de Nordau – obligeant les usagers à emprunter d’autres voies de circulation déjà fortement embouteillées.
Les bus seront encore autorisés à circuler sur le boulevard, qui passe devant le Centre de conventions international même si la ville a conseillé aux voyageurs de prévoir de « légers changements » dans les itinéraires empruntés par ces transports publics jusqu’au 19 juillet.
Le boulevard Shazar est un lien majeur entre la Route 1 – principale autoroute reliant Jérusalem et Tel Aviv – et le centre de la ville, déjà bondé.

Toutefois, et à partir de dimanche, les voitures devront faire un détour en passant par le boulevard Herzl, au sud de la ville, et se rendront dans le centre de la municipalité via le boulevard Yitzhak Rabin, qui traverse le quartier du gouvernement.
Les autorités ont aussi recommandé aux usagers d’utiliser d’autres autoroutes menant vers la ville et notamment la Route 443, qui traverse la Cisjordanie et mène à la voie rapide Begin.
Cette fermeture est prévue pour permettre les débuts des travaux de constructions sur le site du futur centre commercial Jerusalem Gateway.

Ce projet d’une trentaine d’hectares, qui comprendra une gare ferroviaire dont les travaux viennent tout juste de se terminer, sera composé de plusieurs tours, offrant environ 1,5 million de mètres-carrés d’espace commercial et de bureaux, ainsi que 2 000 chambres d’hôtel.
Pour permettre l’établissement de ce nouveau quartier, la circulation deviendra souterraine grâce à un tunnel de 250 mètres de long qui devrait être achevé en 2022. Un grand parking souterrain est également prévu.

La capitale, qui compte presque un million d’habitants, affiche depuis des décennies un manque de connexions routières menant dans et à l’extérieur de la ville. C’est particulièrement le cas vers l’ouest.
Le mois dernier, les travaux de construction d’une nouvelle autoroute qui devrait soulager le trafic routier dans Jérusalem ont débuté.

Les travaux effectués sur la Route 16, qui bifurquera sur la Route 1, à proximité du pont Motza, et qui coupera à travers les montagnes par un tunnel, émergeant dans le quartier Bayit Began de la ville, devraient prendre plusieurs années.
Un rapport publié au mois de mars par le contrôleur d’Etat a estimé que le manque de planification, au fil des années, avait entraîné de lourds embouteillages et une surcharge dans les trains et les bus du pays.
Selon le rapport, le volume du trafic a augmenté de presque 25 % au cours de la dernière décennie avec en résultat des embouteillages qui sont trois fois plus élevés que la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), où Israël est à la traîne de tous les autres.
Au sein de l’Etat juif, on compte 2 730 véhicules par kilomètre de route, éclipsant la moyenne de l’OCDE, qui est de 774.