Gallant : le Hezbollah reçoit 700 m de $ par an de l’Iran, « moteur » de l’escalade
Le ministre de la Défense affirme que la République islamique finance aussi le Hamas, à hauteur de 100 m de $ par an, Assad, les Houthis du Yémen et aux milices en Syrie et en Irak
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré jeudi que l’Iran était la « force motrice » de la dernière escalade sur plusieurs fronts, tout en précisant les moyens financiers mis à la disposition de ses mandataires dans la région par la République islamique.
Gallant a indiqué, lors d’une conférence de presse, que l’Iran finançait le groupe terroriste Hezbollah au Liban à hauteur de 700 millions de dollars par an, et qu’il lui transmettait « savoirs et armes stratégiques », notamment des missiles de précision.
Le groupe terroriste Hamas, qui dirige la bande de Gaza, recevrait quelque 100 millions de dollars par an de l’Iran, et des dizaines de millions de dollars iraient au Jihad islamique palestinien, le deuxième groupe terroriste de l’enclave palestinienne, a précisé Gallant.
En Syrie, les milices soutenues par l’Iran reçoivent chaque année des centaines de millions de dollars, et le régime syrien dirigé par le dictateur Bachar el-Assad reçoit des milliards de dollars de l’Iran, a-t-il ajouté.
Les milices irakiennes soutenues par l’Iran reçoivent des centaines de millions de dollars par an, ainsi que des armes, et le groupe rebelle Houthi au Yémen, est, quant à lui financé par l’Iran à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars par an.
« La dépendance croissante [des mandataires] à l’égard de l’Iran les incite à outrepasser les limites et à se montrer plus intrépides », a ajouté Gallant.
Le pays a connu au début du mois une escalade sécuritaire sur plusieurs fronts en l’espace de quelques jours, avec des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, suivis de frappes de représailles israéliennes ; un barrage de roquettes en provenance du Liban ; une attaque à la roquette depuis la Syrie ; un drone iranien qui aurait été lancé depuis la Syrie, suivi de frappes israéliennes ; des affrontements à la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple à Jérusalem ; et des attaques terroristes meurtrières en Israël et en Cisjordanie.
Jeudi, l’establishment de la Défense a nié tout lien entre l’accord de démarcation de la frontière maritime avec le Liban, soutenu par les États-Unis, et la récente escalade, comme l’avait suggéré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
La Défense a par ailleurs officiellement accusé le Hezbollah d’être à l’origine d’un attentat à la bombe commis le mois dernier sur une autoroute du nord d’Israël par un homme qui s’était infiltré depuis le Liban.
Gallant a également mis en garde jeudi que les prochains conflits auxquels Israël serait confronté ne se limiteraient probablement plus à un seul front, mais qu’il devrait probablement faire face à une escalade sur plusieurs fronts.