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Gaza : les ministres entendent les tambours de guerre, l’armée cherche un retour au calme

Bennett affirme qu’une guerre est une question de “quand, pas de si”, mais l’armée ne souhaite pas d’une intensification des hostilités avec le Hamas

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Fusées éclairantes tirées par les forces israéliennes pour surveiller la frontière de la bande de Gaza, vues depuis Gaza Ville, le 6 février 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)
Fusées éclairantes tirées par les forces israéliennes pour surveiller la frontière de la bande de Gaza, vues depuis Gaza Ville, le 6 février 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

Deux ministres Israéliens ont déclaré mardi qu’une autre guerre dans la bande de Gaza se profilait à l’horizon, après une journée tendue de frappes aériennes et terrestres de l’armée israélienne en réponse à une attaque à la roquette gazaouie lundi matin. L’armée a cependant souligné qu’elle n’était pas intéressée par un conflit de plus sur le front sud.

Naftali Bennett, le ministre de l’Education, a déclaré mardi qu’une guerre était une « question de quand, pas de si ».

« A Gaza, ils continuent à nous menacer et essaient de nous nuire », a déclaré Bennett pendant une cérémonie organisée dans le sud du pays pour commémorer la mort d’un étudiant israélien tué en 2005 par une roquette du Hamas.

« Ce n’est qu’avec une victoire totale sur notre ennemi que nous mettrons fin à cela », a ajouté Bennett.

Mardi matin, sur la radio militaire, le ministre du Logement Yoav Galant, ancien général de Tsahal, a lui aussi déclaré qu’il était possible qu’un conflit contre le groupe terroriste du Hamas éclate cette année.

Yoav Galant, ministre du logement, à gauche, et Naftali Bennett, ministre de l'Education, lors d'une réunion de cabinet dans les bureaux du Premier ministre à Jérusalem, le 7 juin 2015. (Crédit : Amit Shabi/Flash90)
Yoav Galant, ministre du logement, à gauche, et Naftali Bennett, ministre de l’Education, lors d’une réunion de cabinet dans les bureaux du Premier ministre à Jérusalem, le 7 juin 2015. (Crédit : Amit Shabi/Flash90)

« La réalité [actuelle], à mon avis, peut mener à une situation dans laquelle le Hamas est attiré par l’intensification [des combats] au printemps ou pendant l’été », a déclaré Galant, qui a dirigé le Commandement du Sud de l’armée israélienne.

Les prédictions de Galant n’ont pas toujours été vraies. En avril 2016, là-aussi sur la radio militaire, le ministre avait prédit une guerre à Gaza pour l’été, ce qui ne s’est pas produit.

L’armée israélienne, pour sa part, a cherché à apaiser certaines des tensions entourant la bande de Gaza.
« Nous n’avons aucun intérêt à l’escalade de la violence, mais nous sommes déterminés à remplir nos obligations et à protéger le peuple d’Israël des attaques venant de Gaza », a déclaré au Times of Israël le porte-parole de l’armée, Peter Lerner.

« Les frappes d’hier contre des positions du Hamas étaient un message clair, il [le Hamas] est responsable des attaques contre Israël et sera tenu pour responsable », a-t-il ajouté.

Frappes aériennes israéliennes sur une position du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, après un tir de roquette contre Israël, le 6 février 2017. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)
Frappes aériennes israéliennes sur une position du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, après un tir de roquette contre Israël, le 6 février 2017. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

En réponse aux frappes israéliennes, le Hamas a déclaré lundi qu’il tenait Israël pour « pleinement » responsable des conséquences et des hostilités entre les deux parties.

Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, a également appelé les autorités régionales et internationales à réfréner « l’agression » israélienne.

Lundi matin, une roquette a été tirée depuis le nord de la bande de Gaza contre Israël, et est tombée dans un terrain vague situé au sud d’Ashkelon. Le même jour, une patrouille israélienne a essuyé des tirs près de la barrière de sécurité entourant le territoire palestinien. Aucun Israélien n’a été blessé dans ces attaques.

En réponse, l’armée a ciblé au moins huit positions du Hamas dans la bande de Gaza, par des frappes aériennes et des tirs de tanks.

Deux Palestiniens auraient été blessés par des éclats d’obus, selon le ministère gazaoui de la Santé, qui n’a pas précisé leur état de santé.

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés à un poulailler près de Gaza Ville après une série de frappes israéliennes contre des positions du Hamas en réponse à un tir de roquette contre Israël, le 7 février 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés à un poulailler près de Gaza Ville après une série de frappes israéliennes contre des positions du Hamas en réponse à un tir de roquette contre Israël, le 7 février 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

L’armée a déclaré que ses frappes étaient une réponse non seulement au tir de roquette et aux coups de feu de lundi, mais aussi à « d’autres incidents de Gaza du mois dernier ». Ce terme fait référence à des incidents de faible ampleur qui se sont produits le long de la barrière de sécurité.

Suite à la guerre de 2014 dans la bande de Gaza, qui avait pour objectif de réprimer les tirs de roquettes de la bande de Gaza contre des villes israéliennes, le taux de ces attaques a chuté à, en moyenne, un ou deux tirs par mois.

Ces roquettes ont été principalement lancées par des groupes salafistes radicaux. Israël considère néanmoins que le Hamas, qui règne sur la bande de Gaza depuis 10 ans, est responsable de toute attaque provenant du territoire.

Avigdor Liberman, ministre de la Défense, au centre, pendant une visite de la division responsable de la bande de Gaza de l'armée israélienne, dans le sud du pays, le 31 janvier 2017. (Crédit : Ariel Hermoni/ministère de la Défense)
Avigdor Liberman, ministre de la Défense, au centre, pendant une visite de la division responsable de la bande de Gaza de l’armée israélienne, dans le sud du pays, le 31 janvier 2017. (Crédit : Ariel Hermoni/ministère de la Défense)

Ces derniers mois, l’armée israélienne, sous la direction du ministre de la Défense Avigdor Liberman, a adopté une politique plus sévère envers les tirs sporadiques de roquette.

Le belliqueux Liberman avait juré qu’Israël répondrait plus agressivement aux attaques de roquette afin de forcer le Hamas à maîtriser les groupes plus extrémistes dans la bande de Gaza.

Ces attaques palestiniennes à la roquette proposent également une opportunité à l’armée. Dans ses représailles, l’armée peut viser des infrastructures cruciales du Hamas qu’elle ne pourrait pas attaquer sinon, puisque sa politique est généralement de se défendre mais pas d’attaquer.

Ceci s’est produit au moins deux fois l’année dernière, en août et en octobre, quand l’aviation israélienne a mené des dizaines de frappes aériennes contre des infrastructures du Hamas.

Lundi, « trois infrastructures terroristes » ont été frappées, ainsi que « cinq autres positions militaires appartenant au groupe terroriste du Hamas » dans la bande de Gaza, dont une base navale dans le nord du territoire.

L’armée israélienne n’a pas précisé la localisation des frappes, mais des médias gazaouis ont annoncé que des positions du Hamas à Jabaliya, al-Maghazi, Gaza Ville, Khan Younis et Juhor ad-Dik avaient été ciblées pendant les bombardements aériens.

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