Gaza : un Palestinien blessé par balle après un jet de grenades sur des soldats
Aucun blessé israélien n'a été signalé ; cet incident survient dans un contexte de recrudescence des violences dans le sud
Des soldats israéliens ont blessé un Palestinien qui les avait attaqués à l’aide de grenades au nord de la frontière avec Gaza, jeudi soir.
L’assaillant armé a été remarqué alors qu’il s’approchait de la clôture frontalière et qu’il a lancé des explosifs en direction des soldats qui s’approchaient des lieux, a fait savoir l’armée israélienne dans un communiqué.
L’armée a ultérieurement diffusé une vidéo de l’incident, montrant le Palestinien arborant une veste de style militaire et tenant une arme à feu. Sur les images, il semble jeter à la fois des explosifs et des grenades vers la frontière , en utilisant un lanceur .
« Peu de temps auparavant, les gardes de l’armée israélienne avaient identifié un terroriste armé s’approchant de la clôture frontalière, dans le nord de la bande de Gaza. Le terroriste a jeté un certain nombre de grenades en direction des soldats. Ces derniers, venus dans le secteur lorsque l’homme a été remarqué, ont attaqué l’assaillant et ils l’ont blessé. Il n’y a pas eu de blessés du côté israélien », a expliqué l’armée.
Cette incident survient dans le cadre d’une recrudescence des violences sur la frontières. Des roquettes ont été tirées vers l’Etat juif dans la nuit de mercredi et dans la matinée de jeudi, entraînant des représailles israéliennes.
L’attaque à la roquette de jeudi matin marque la sixième roquette tirée vers Israël depuis l’enclave depuis la semaine passée. Une roquette a été tirée vers le sud de l’Etat juif vendredi soir, suivie par trois autres samedi soir.
Trois roquettes ont été interceptées par le système anti-missile du Dôme de fer. Une roquette a frappé les abords d’une habitation dans la ville de Sdérot, dans le sud du pays, causant de légers dégâts. Il n’y a pas eu de blessés.
Les militaires ont noté jeudi que des avions-chasseurs avaient frappé des « bases installées sur la mer » dans le nord de l’enclave et appartenant au Hamas. Ils ont ajouté que les attaques étaient venues répondre aux tirs de roquettes ainsi qu’aux « activités terroristes qui continuent » à Gaza.
Un communiqué de Tsahal a ajouté que l’armée continuera à s’opposer aux tentatives de nuire aux civils israéliens et considère l’organisation terroriste du Hamas « comme responsable de ce qu’il se passe dans la bande de Gaza et dans ses alentours ».
Le chef d’Etat-major Aviv Kochavi a expliqué lors d’un service de commémoration des soldats tombés au combat, jeudi, que l’armée enquêtait sur toutes les tentatives d’entrée sur le territoire israélien du mois dernier et que « le prix à payer en sera probablement lourd ».
Jeudi également, l’armée israélienne a reproché au Jihad islamique palestinien, soutenu par l’Iran, la recrudescence récente des violences à Gaza. Elle a appelé le Hamas, gouvernant de-facto de la bande, à entraver les activités du groupe terroriste.
« Nous n’avons pas l’intention d’accepter les attentats terroristes et les tirs de roquette à l’encontre de nos citoyens », a écrit le porte-parole en langue arabe de l’armée Avichay Adraee sur Twitter.
Le Jihad islamique est le second groupe terroriste le plus puissant de la bande de Gaza après le Hamas. Israël accuse régulièrement ce dernier – qui est appuyé par l’Iran – de chercher à rompre les accords de cessez-le-feu informels conclus avec le Hamas en attaquant Gaza.
« Le Hamas, en tant que gouvernant de la bande, doit appliquer son autorité sur le Jihad islamique et empêcher ces attaques et ces complots terroristes », a dit Adraee.
Le porte-parole a ajouté que le Jihad islamique était responsable de tout échec dans l’application des conditions du cessez-le-feu et qu’il « subira les conséquences » de ses activités.
Le Hamas, groupe terroriste islamique qui cherche à détruire l’Etat juif, a pris le contrôle de Gaza des mains de l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, lors d’un coup d’Etat sanglant, en 2007.
Israël considère que le Hamas a la responsabilité d’empêcher les attaques émanant de la bande.
Le Hamas a cherché à prendre ses distances devant une série d’attaques transfrontalières commises le mois dernier, dépeignant leurs auteurs comme de jeunes loups solitaires palestiniens exaspérés par la situation humanitaire au sein de l’enclave.
Lundi, les leaders du Hamas ont exprimé l’inquiétude de ce que la colère populaire puisse entraîner à terme une nouvelle guerre contre l’Etat juif.
La semaine dernière, le Hamas aurait déployé des forces de sécurité supplémentaires sur la zone frontalière pour stopper les attaques. Toutefois, samedi, l’Etat juif a fait savoir avoir identifié un groupe de Palestiniens s’approchant de la clôture pour mener une attaque sur la frontière et les avoir tués à l’aide de tirs de tanks et d’un hélicoptère.
L’Egypte, le Qatar et les Nations unies ont récemment joué des rôles déterminants dans la négociation d’une trêve informelle entre Israël et Gaza – qui a permis de largement réduire les violences de la part du Hamas et des autres groupes terroriste du côté de la zone frontalière, en échange de l’allègement de certaines restrictions imposées par l’Etat juif sur l’enclave côtière.