Hausse prévue des prix des produits agricoles après un hiver aride
Les pluies récentes ne sont pas suffisantes pour combler le déficit croissant. Mais Israël pourra toujours se rabattre sur la désalinisation
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Israël s’apprête à faire face aux conséquences d’un hiver particulièrement aride, avec une forte hausse attendue des prix des fruits et légumes.
Après un début de semaine doux, les températures ont brutalement chuté mardi de plusieurs degrés, avec de légères averses sporadiques.
Or, l’hiver s’achève officiellement le 21 mars et aucune précipitation, susceptible de combler le lourd déficit pluviométrique, n’est prévue dans les prochains jours.
Les pluies qui se sont abattues sur le pays au mois de mars restent bien en dessous de la moyenne annuelle, malgré les averses en fin de semaine dernière et qui ont élevé le niveau de la mer de Galilée de huit centimètres.
Si l’Autorité israélienne de l’eau a noté que cet hiver fut l’un des plus secs jamais enregistré, la pénurie ne devrait pas constituer de problème majeur.
En effet, les usines de désalinisation implantées sur la côte méditerranéenne du pays prendront la relève.
Toutefois, les produits agricoles, y compris les fruits, les légumes, le lait et la viande, pourraient afficher des prix à la hausse, les agriculteurs devant compenser le coût de l’achat d’eau, selon Maariv.
Selon l’Autorité de l’eau, le niveau de la mer de Galilée a enregistré un accroissement de seulement onze centimètres, au cours du mois de janvier. A contrario, la moyenne annuelle pour ce mois est de 42 centimètres.
Par ailleurs, le niveau du lac du Kinneret a augmenté de seulement quatre centimètres en février, chiffre largement inférieur à la moyenne de 55 cm.
La hausse moyenne annuelle pour le mois de mars est de 34 centimètres, or, jusqu’à présent, le niveau de l’eau ne s’est accru que de 12 centimètres depuis le début du mois.