Hervé Morin dénonce l’antisémitisme et le discours de « terreur » de LFI
L'ex-ministre de la Défense français a notamment réagi à l'exclusion d'un collectif féministe juif de la manifestation parisienne pour les droits des femmes

« Il n’est pas bon d’être juif et de vivre dans certains quartiers où on ne peut plus vivre ». Lundi, l’ancien ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy et président du parti Les Centristes, Hervé Morin, s’est dit « affligé, consterné » par la mise à l’écart, lors de la manifestation du 8 mars dernier à Paris, des militantes du collectif « Nous Vivrons » par d’autres participants à la marche.
À l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, le collectif « Nous Vivrons » a encore été exclu cette année du cortège principal de la manifestation parisienne, au même titre que les militantes de la Licra et le collectif féministe identitaire Nemesis, en raison de l’hostilité des autres manifestants à leur égard.
La police a dû escorter les militantes à l’arrière du cortège pour éviter tout « trouble à l’ordre public ». Présent aux côtés de « Nous Vivrons », le député socialiste Jérôme Guedj, critique acerbe de la rhétorique de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon depuis le 7 octobre, a été sévèrement insulté par d’autres manifestants aux cris de : « Sionistes, fachistes, c’est vous les terroristes ».
« L’antisémitisme gagne du terrain chaque mois, chaque année en France », a estimé Hervé Morin sur CNews, précisant que sa progression dans la société serait due à « des décennies de relâchement », un non-respect de l’état de droit et une « lâcheté continue dans laquelle on a été depuis des décennies ».
« Le mot ‘terreur’ convient assez bien. On a tout de même un discours politique tenu notamment par LFI et l’extrême-gauche qui est assez proche d’un discours qu’on avait au moment de Robespierre. »
Ce n’est pas la première fois que le collectif « Nous Vivrons », créé au lendemain des attentats du 7 octobre en Israël pour lutter contre l’antisémitisme en France, a été mis à l’écart par des militants de gauche.

Déjà en 2024, « Nous Vivrons » avait été écarté de la marche du 8 mars et le collectif « Nous Toutes » l’avait accusé de ne pas condamner la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien et d’être « un mouvement politique d’extrême-droite ».