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Herzog : « Les manifestations et les débats internes sont une marque de fierté »

Des centaines de personnes se sont rassemblée devant la résidence présidentielle pour réclamer un compromis sur la réforme du système judiciaire

Le président Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, au centre, posant pour une photo avec les consuls honoraires à la résidence présidentielle, à Jérusalem, à Yom HaAtsmaout, le 26 avril 2023. (Crédit : Amos Ben-Gershom/GPO)
Le président Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, au centre, posant pour une photo avec les consuls honoraires à la résidence présidentielle, à Jérusalem, à Yom HaAtsmaout, le 26 avril 2023. (Crédit : Amos Ben-Gershom/GPO)

Le président Isaac Herzog a déclaré mercredi à un groupe de diplomates étrangers que les manifestations de masse qui se déroulent actuellement en Israël à la suite de tentatives visant à modifier la composition et les pouvoirs du système judiciaire sont un signe de force et non de faiblesse.

Lors d’une réception organisée à Jérusalem à l’occasion du 75e Yom HaAtsmaout, le président a déclaré que « l’indépendance d’Israël et les piliers démocratiques sur lesquels elle repose ne doivent jamais être considérés comme acquis et doivent toujours être défendus ».

« Le débat et le désaccord dans une démocratie ne sont pas seulement naturels. Ils sont essentiels. À l’occasion du 75e anniversaire d’Israël, le fait que les Israéliens débattent avec acharnement de questions fondamentales sur notre système d’équilibre des pouvoirs démontre que notre discours démocratique est dynamique et que nos citoyens sont pleinement engagés », a déclaré le président. « C’est là aussi une marque de fierté. »

Il s’en est pris aux ennemis d’Israël, nommant « l’Iran et ses mandataires à Gaza, en Syrie et au Liban », pour avoir cherché à « miser sur le débat interne d’Israël, en interprétant à tort la vitalité de notre discours démocratique interne comme une faiblesse ».

Le président a déclaré aux personnes présentes qu’il « travaillait sans relâche pour faciliter le dialogue qui peut aider à atteindre un large consensus national sur ces questions cruciales ».

Ces dernières semaines, Herzog a reçu des personnalités de l’opposition et de la coalition afin d’aider les deux parties à parvenir à un accord sur la réforme judiciaire controversée. Les discussions ont été interrompues entre Yom Hazikaron et Yom HaAtsmaout, mais elles devraient reprendre jeudi.

Le président Isaac Herzog prononçant un discours, à la résidence présidentielle, le 26 avril 2023. (Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)

Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a suspendu le processus législatif  de la réforme le mois dernier pour permettre des négociations, la Knesset devrait se réunir à nouveau dimanche, l’opposition craignant que le gouvernement ne reprenne là où il s’est arrêté.

Avant que Netanyahu ne gèle les efforts législatifs du gouvernement, Herzog a adopté un ton quelque peu différent concernant les désaccords qui font rage dans la société israélienne. À la mi-mars, le président a prévenu que le pays était au bord d’une « guerre civile » et d’un « abîme », à moins qu’un compromis ne soit trouvé.

Alors que Herzog clôturait une série de réceptions organisées mercredi à l’occasion de Yom HaAtsmaout, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés devant la résidence présidentielle, appelant les deux parties à parvenir à un accord de compromis largement accepté.

Les manifestants faisaient partie d’un groupe se faisant appeler Kriat Haskama (« Appel au compromis », ce qui est très proche de l’expression en hébreu signifiant « appel au réveil »), qui affirme qu’une grande majorité d’Israéliens souhaite qu’un accord – qui soit acceptable à la fois pour ceux qui veulent transférer de nombreux pouvoirs de la Cour au gouvernement et pour ceux qui exigent que la capacité de la Cour à agir comme un frein au pouvoir du gouvernement soit préservée – soit conclu.

« Notre objectif est d’envoyer un message clair aux décideurs, à savoir que nous, partisans et opposants de la réforme, sommes en faveur d’un large accord », a déclaré une personnalité du groupe au site d’information Ynet.

L’ex-général et ancien ministre Avigdor Kahalani – qui a été honoré mardi soir en tant qu’allumeur de torches lors de la cérémonie officielle de Yom HaAtsmaout – a pris la parole lors du rassemblement organisé devant la résidence présidentielle mercredi soir.

« Lorsqu’ils m’ont demandé de venir ici, j’ai dit que je viendrais… parce que je crois en cette voie », a déclaré Kahalani à la foule, soulignant qu’il était resté à l’écart des manifestations jusqu’à présent.

« Ce n’est pas si mal de faire quelques compromis », a poursuivi Kahalani. « Les gens forts savent comment faire des compromis. Et à vous, Monsieur le président, je dis « enfermez-les dans la salle et ne les laissez pas sortir tant que la bonne formule ne soit trouvée ».

Les partisans du remaniement, soutenus par plusieurs ministres du gouvernement, ont appelé le public à participer à un grand rassemblement pro-gouvernement, baptisé « La marche d’un million de personnes », qui aura lieu jeudi à Jérusalem.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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