Herzog met en garde Netanyahu contre le non-respect de la décision de la Haute Cour
Dans un message adressé au Premier ministre à la veille de Yom Yeroushalayim, le président rappelle que "l'État de droit n'est pas une recommandation"
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le président Isaac Herzog a averti dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le gouvernement de ne surtout pas envisager de défier les décisions de la Cour suprême, faisant implicitement référence à la récente décision selon laquelle Netanyahu se trouve en conflit d’intérêts dans le cadre du limogeage du chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, Ronen Bar.
« Je mets en garde et avertis que personne ne doit ne serait-ce que songer à désobéir aux décisions des tribunaux ni aux instructions de la loi », a déclaré Herzog lors d’un cours d’étude biblique à la résidence présidentielle à Jérusalem, à la veille de Yom Yeroushalayim, la Journée de Jérusalem.
« Dans l’État juif et démocratique d’Israël, l’État de droit n’est pas une recommandation mais un principe existentiel. Quiconque évoque ne serait-ce que la possibilité de violer la loi et les décisions de la Cour porte atteinte non seulement à la cohésion de notre peuple et à la démocratie israélienne, mais aussi à l’État et à la souveraineté d’Israël. »
La Cour suprême a statué mercredi que Netanyahu était en conflit d’intérêts dans le renvoi de Bar. La procureure générale a immédiatement informé le Premier ministre que cette décision l’empêchait de nommer un nouveau chef du Shin Bet tant qu’elle n’aurait pas rédigé ses avis juridiques.
Netanyahu a néanmoins annoncé jeudi qu’il avait choisi le général David Zini pour le poste de chef du Shin Bet.
Bien que Bar ait annoncé qu’il démissionnerait de toute façon le 15 juin, la Cour a examiné le principe de son renvoi et a estimé qu’il avait été décidé dans le cadre d’une procédure irrégulière.
Plusieurs ministres du cabinet, dont le ministre de la Justice Yariv Levin, le ministre des Communications Shlomo Karhi et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont soit encouragé Netanyahu à ignorer la décision de la Cour suprême, soit salué sa décision de nommer Zini.