Hommage aux victimes du musée juif de Bruxelles, 5 ans après l’attentat
La cérémonie dans l’enceinte du musée, à laquelle près de 60 personnes ont participé, était la première du genre depuis l’attaque survenue en mai 2014
Ce vendredi 24 mai 2019, cinq ans après l’attaque du Musée juif de Bruxelles, une cérémonie d’hommage a été rendue aux victimes – les Israéliens Miriam et Emmanuel Riva, 53 et 54 ans, un employé belge de 26 ans, Alexandre Strens, et une bénévole française de 66 ans, Dominique Sabrier.
Le 24 mai 2014, le terroriste français Mehdi Nemmouche s’était introduit dans l’établissement, abattant quatre personnes par armes à feu. L’homme a été condamné à la prison à perpétuité par la cour d’assises de Bruxelles en mars dernier. Il a depuis été remis à la justice anti-terroriste française qui le soupçonne d’avoir été l’un des geôliers de journalistes séquestrés en Syrie en 2013-2014.
L’hommage dans l’enceinte du musée était le premier du genre depuis l’attaque. Une soixantaine de personnes ont participé à l’évènement.
Des proches des victimes et de nombreux représentants étaient présents, dont le ministre de la Justice Koen Geens, le ministre de l’Intérieur Peter de Crem, le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, le bourgmestre de Bruxelles, Philippie Close, et le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui.
Le président de l’association de victimes V-Europe, Philippe Vansteenkiste, était également à la cérémonie, a rapporté le journal Le Soir. « V-Europe soutient le Musée juif de Belgique dans sa démarche de commémorer l’attaque », a-t-il expliqué à l’agence Belga.
L’évènement a démarré à midi par un discours au deuxième étage du Musée, avant l’allumage de bougies, la récitation du Kaddish et une minute de silence.
Malgré le drame, Pascale Alhadeff, directrice du musée, affirme que l’établissement est désormais prêt à se tourner vers l’avenir. « Le climat est apaisé autour du musée. On pose un bilan, et on se rend compte qu’il est devenu un lieu de rencontre de dialogue avec tous les publics, réunissant toutes les communautés, a-t-elle déclaré. Une institution ne sort jamais indemne d’un attentat terroriste. C’est une cicatrice qui cicatrise… progressivement. De voir un public si nombreux et tant de jeunes s’intéresser à nos activités, c’est une victoire sur le terrorisme. »