Inculpation de l’homme accusé d’avoir assassiné sa femme, en la poignardant 10 fois
Shay Selami est accusé d'avoir tué Yafit Furian, qui souhaitait le quitter, après avoir soupçonné une liaison ; leurs enfants étaient dans la maison au moment du meurtre

Un homme a été accusé de meurtre lundi pour avoir prétendument poignardé sa femme au moins 10 fois, lui avoir tranché la gorge et avoir mis le feu à son corps après qu’elle lui a dit qu’elle avait l’intention de le quitter.
Yafit Furian, 30 ans, mère de quatre enfants, a été assassinée le 27 septembre, pendant la fête de Rosh HaShana, à son domicile, à Rehovot.
Son mari, Shay Selami, 36 ans, a été accusé de meurtre, d’incendie criminel et de voies de fait graves.
Il a été retrouvé inconscient aux côtés de sa femme dans la chambre de leur appartement en feu, après avoir vraisemblablement tenté de se suicider.
Il est actuellement hospitalisé sous surveillance et a été inculpé par contumace.
Trois des enfants du couple ont été légèrement blessés dans l’incendie.
Selon l’acte d’accusation, Furian a dit à son mari le 15 septembre qu’elle voulait divorcer et qu’elle quitterait le domicile familial avec les enfants.

Selami l’a convaincue de rester ; ils ont donc décidé de continuer à vivre ensemble pour le bien des enfants, mais pas en tant que couple, a rapporté le site d’information Ynet.
Ils ont vécu avec leurs quatre enfants à l’étage supérieur d’une maison appartenant aux parents de Selami, qui vivaient au premier étage.
Selon l’acte d’accusation, quelques jours après que le couple a pris sa décision, Selami a fouillé le téléphone portable de son épouse et a découvert qu’elle correspondait avec un collègue. Peu de temps après cette découverte, Selami a décidé de l’assassiner, peut-on lire dans l’acte d’accusation.
Aux premières heures du 27 septembre, Selami a rédigé une lettre de suicide et, muni d’un couteau et d’un briquet, s’est rendu dans la chambre où Furian était couchée à proximité de leur bébé qui se trouvait dans son berceau.
Selami a sorti le berceau et le bébé de la chambre.
Il aurait ensuite poignardé Furian au moins 10 fois avant de lui trancher la gorge.

Les procureurs ont déclaré que les mains de Selami étaient couvertes de sang lorsqu’il a descendu le bébé à l’étage des parents, qu’il a placé l’enfant sur le sol, et qu’il est retourné dans la chambre de sa femme.
Selami s’est enfermé dans la chambre avec le corps de sa femme, et a mis le feu à celle-ci et au matelas sur lequel elle était allongée, selon les procureurs.
Le père de Selami s’est rendu auprès du bébé après l’avoir entendu pleurer. C’est à ce moment qu’il a constaté le sang et a senti une odeur de fumée.
Il est monté à l’étage et a frappé à la porte, mais son fils a refusé d’ouvrir. Le père a fini par enfoncer la porte et a secouru son fils, qui était gravement brûlé. Il n’a pas pu sauver sa belle-fille.
Selami a d’abord affirmé qu’il n’avait pas assassiné sa femme, mais qu’il avait agi en état de légitime défense. Selon Ynet, le suspect a fréquemment changé sa version lors des nombreux interrogatoires.
Le couple était marié depuis neuf ans et n’était pas connu des services sociaux. La police a déclaré au site d’information Walla qu’elle n’avait été alertée d’aucun cas antérieur de violence domestique impliquant les Furian.
Selon la Douzième chaîne, les enfants – âgés de sept, six, quatre et un ans – vivent désormais avec la famille de leur mère.
« Nous leur avons dit qu’il y avait eu un incendie dans leur maison, que leur père avait été blessé et qu’il était à l’hôpital parce qu’il ne se sentait pas bien », a déclaré le frère de la défunte. « Nous avons décidé d’élever les enfants. Nous allons nous occuper d’eux. »
Les militants se plaignent depuis longtemps des violences contre les femmes en Israël, affirmant que pas assez de mesures sont prises pour prévenir la violence domestique, en particulier dans les cas où les victimes sont connues des autorités.
En juillet, le Premier ministre Yair Lapid a abordé la question des violences à l’égard des femmes, affirmant que cela constituait une « tache qu’il n’était plus possible de tolérer en Israël ».