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Iran : 6 ans de prison pour le père d’un jeune manifestant exécuté

Mohammad Mehdi Karami avait été exécuté en janvier 2023 après avoir été reconnu coupable du meurtre d'un membre de la milice des Bassidji liée au CGRI en novembre 2022

Des manifestations après la mort de Mahsa Amini, à Téhéran, en Iran, le 21 septembre 2022. (Crédit : AP)
Des manifestations après la mort de Mahsa Amini, à Téhéran, en Iran, le 21 septembre 2022. (Crédit : AP)

La justice iranienne a condamné à six ans de prison le père d’un jeune homme exécuté l’an dernier dans une affaire liée aux manifestations de 2022, et qui avait mené une campagne pour sauver la vie de son fils, a déclaré son avocat samedi.

Mashallah Karami a été condamné par un tribunal révolutionnaire de Karaj, près de Téhéran, pour organisation illégale de rassemblements et collecte de dons, a écrit son avocat Me Ali Sharifzadeh Ardakani sur X, ajoutant qu’il ferait appel.

Son fils, Mohammad Mehdi Karami, avait été exécuté en janvier 2023 après avoir été reconnu coupable du meurtre d’un membre de la milice des Bassidji liée au Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) – le bras armé de l’Iran – en novembre 2022.

L’Iran était alors secoué par des manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Karami avait diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos implorant pour que la vie de son fils soit épargnée, et après sa mort, avait publié des images montrant sa tombe et des proches du jeune homme en deuil.

Il a été arrêté en août 2023.

Amnesty International a déclaré cette semaine qu’au moins huit personnes risquaient encore d’être exécutées dans des affaires liées aux manifestations, affirmant que les autorités « ont violé de façon flagrante leur droit à un procès équitable et ont soumis nombre d’entre elles à la torture et à d’autres mauvais traitements ».

Selon l’ONG, Mohammad Mehdi Karami et huit autres personnes exécutées dans des affaires liées aux manifestations ont été pendus à l’issue de « simulacres de procès ».

Des défenseurs des droits humains ont accusé à maintes reprises les autorités de harceler les proches des personnes tuées lors de la répression des manifestations de 2022 et les proches de ceux pendus par la suite, pour les empêcher de s’exprimer publiquement sur ces affaires.

La condamnation de Mashallah Karami est « une illustration frappante de la répression impitoyable de la République islamique d’Iran contre les familles qui cherchent à obtenir justice », a déclaré le Centre pour les droits de l’Homme en Iran (CHRI), basé à New York.

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