Israël aurait frappé des postes en Syrie en réponse à des attaques
Un média d'opposition syrien a indiqué que Tsahal avait attaqué l'armée syrienne et des milices pro-Iran ; des cibles du Hezbollah ont été pilonnées par les Israéliens au sud-Liban
L’armée israélienne a bombardé samedi des cibles militaires et des milices pro-iraniennes sur la frontière avec la Syrie en réponse à des tirs qui ont visé l’État juif, ont rapporté les médias syriens.
Cela fait plusieurs semaines que des affrontements sporadiques agitent la frontière nord d’Israël dans un contexte d’inquiétudes portant sur la possibilité que de nouveaux fronts s’ouvrent dans le cadre de la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza, dans le conflit qui l’oppose aux terroristes du Hamas, dans le sud de l’État juif.
Un média de l’opposition syrienne a fait savoir que l’État juif avait attaqué des postes de l’armée syrienne et des milices pro-iraniennes dans la région de Quneitra, dans le sud de la Syrie.
Ces frappes seraient venues répondre à des tirs qui avaient pris pour cible le plateau du Golan, plusieurs heures auparavant.
Ces informations n’ont pas été confirmées par l’armée israélienne qui, de manière générale, ne commente pas ses frappes individuelles en Syrie.
Les militaires ont toutefois confirmé qu’ils avaient attaqué un complexe appartenant au groupe terroriste du Hezbollah ainsi qu’un certain nombre de postes d’observation dans le sud du Liban, en riposte aux tirs de roquettes et de missiles de samedi.
IDF says it struck a Hezbollah compound and a number of observation posts in southern Lebanon in response to the rocket and missile attacks today. pic.twitter.com/Q3JYDc1YIF
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) October 28, 2023
Tsahal a diffusé des images montrant l’un de ces bombardements.
Ces derniers ont été effectués après plusieurs incidents qui sont survenus le long de la frontière, pendant toute la journée de samedi.
Dans la matinée, l’armée a fait savoir que son système de défense antiaérienne avait intercepté un missile sol-air envoyé depuis le territoire libanais pour détruire un drone militaire israélien.
Le drone n’a pas été endommagé.
Tsahal a ultérieurement annoncé avoir frappé le site qui avait servi au lancement du missile.
Peu de temps après, les militaires ont indiqué qu’ils avaient utilisé un drone pour frapper une cellule, dans le sud du Liban, qui se préparait à commettre une attaque au missile de précision anti-char vers un secteur jouxtant Hanita, une communauté du nord du pays.
Samedi également, Tsahal a fait savoir que des obus de mortier et des missiles de précision anti-tank avaient été tirés depuis le Liban en direction de positions militaires et de villes israéliennes situées sur la frontière. L’attaque a activé les sirènes d’alerte dans les communautés de Misgav Am et de Margaliot, en Haute-Galilée, et dans la ville arabe d’al-Aramshe, dans l’Ouest de la Galilée.
Lors de deux frappes supplémentaires, des roquettes ont été tirées depuis le Liban vers les secteurs de Zarit et Shtula, dans le nord du pays. Elles sont retombées dans des champs, ne faisant ni blessé, ni dégât.
L’armée a fait savoir qu’elle avait répondu par des tirs d’artillerie qui ont visé l’origine des tirs de roquette et qu’elle avait ensuite effectué une frappe aérienne qui a pris pour cible un site du Hezbollah.
Dans ce contexte d’attaques répétées en provenance du Liban, Tsahal et le ministère de la Défense ont décidé d’évacuer 42 communautés frontalières et la ville de Kiryat Shmona. De nombreux habitants des villes du nord du pays avaient d’ores et déjà commencé à évacuer vers le sud face aux attaques de plus en plus nombreuses provenant de l’autre côté de la frontière.
Le Hezbollah, groupe terroriste soutenu par l’Iran, a tiré des dizaines de missiles de précision anti-tank, de roquettes et autres obus de mortier en direction des positions et des villes israéliennes depuis le massacre commis par le Hamas au sein de l’État juif, le 7 octobre. Il a aussi envoyé des hommes armés – certains étaient membres de groupes de terroristes palestiniens – tenter de s’infiltrer dans le nord d’Israël. Plusieurs drones ont été interceptés dans le nord du pays.
L’armée a fait savoir qu’elle avait bombardé des dizaines de cellules terroristes dans le sud du Liban, ces derniers jours.
Ces hostilités ont, jusqu’à présent, gardé une ampleur limitée. Israël a émis des menaces, avertissant que ce serait le Liban qui subirait les conséquences d’un renforcement des attaques du Hezbollah.
Six soldats israéliens, au mois 47 hommes armés du Hezbollah et six tireurs palestiniens ont été tués dans ces échanges. Un civil israélien a trouvé la mort dans une attaque du Hezbollah et quatre civils libanais, ainsi qu’un journaliste, auraient perdu la vie dans les frappes israéliennes.
Cette attaques émanant du Liban surviennent alors qu’Israël est en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza après l’assaut barbare perpétré par le groupe terroriste dans le pays, le 7 octobre. 1 400 personnes, des civils en majorité, ont été massacrées à cette occasion. 230 personnes ont été enlevées et elles sont dorénavant retenues en captivité dans la bande de Gaza.