Israël autorise l’entrée d’aide humanitaire dans Gaza depuis l’Egypte
Benjamin Netanyahu précise qu'Israël n'autorisera aucune aide humanitaire à partir de son sol vers Gaza sans libération des otages
Israël a annoncé mercredi autoriser l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis l’Egypte, alors qu’il impose un strict siège au territoire palestinien, visé par des raids aériens depuis les massacres commis par une horde de plusieurs milliers de terroristes palestinien du Hamas contre des milliers d’Israéliens le 7 octobre.
« Israël n’empêchera pas l’aide humanitaire depuis l’Egypte tant qu’il s’agit de nourriture, d’eau et de médicaments pour la population civile dans le sud de la bande de Gaza », a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Tout approvisionnement qui arrivera au Hamas sera neutralisé. »
« Un développement positif, que nous demandions depuis le début du conflit », a déclaré mercredi le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri dans une interview avec la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya.
Toutefois, le passage de l’aide « requiert de l’organisation », a tempéré M. Choukri. Il a expliqué sur la chaîne Al-Ghad basée au Caire que « la route permettant l’acheminement de l’aide entre Gaza et le point de passage de Rafah avait été détruite », après plusieurs bombardements israéliens du côté palestinien de la frontière.
Dans le Sinaï égyptien, mercredi soir, les files de camions d’aide n’avaient pas bougé des abords du terminal, toujours fermé, où elles attendent depuis plusieurs jours, selon des témoins.
Lors d’une visite mercredi à Tel Aviv, où il a rencontré notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Joe Biden a précisé qu’Israël avait approuvé l’entrée d’aide dans Gaza via l’Egypte « au plus vite ». Les États-Unis travaillent avec leurs partenaires pour que « les camions passent la frontière le plus tôt possible », a-t-il ajouté.
Joe Biden a estimé que la libération des otages, dont le nombre est estimé à 199 par les autorités israéliennes, était la « plus haute priorité ».
Le communiqué du bureau de M. Netanyahu précise qu’Israël n’autorisera aucune aide humanitaire à partir de son sol vers le territoire de Gaza, contrôlé par le groupe terroriste du Hamas, sans libération des personnes enlevées par l’organisation le 7 octobre.
Le Hamas affirme qu’entre « 200 et 250 » otages sont détenus dans la bande de Gaza et a affirmé que 22 des personnes enlevées avaient été tuées dans des frappes israéliennes.
Joe Biden a également annoncé qu’il demanderait « cette semaine » au Congrès une aide « sans précédent » pour l’allié israélien, qu’il a averti de ne pas répéter les « erreurs » faites par les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, motivées par la « colère ».