Israël élargit les zones de pêche au large de Gaza
Cette mesure est "cohérente avec la politique de distinction entre les terroristes et la population", affirme le Cogat
Israël a élargi dimanche les zones de pêche au large de la bande de Gaza, trois jours après l’avoir réduite, afin de « prévenir une dégradation des conditions humanitaires » dans l’enclave palestinienne, a indiqué le ministère de la Défense.
L’Etat hébreu avait réduit mercredi les zones de pêche autorisées de 15 milles nautiques au large de la côte à 10, en réponse à l’envoi de ballons incendiaires vers son territoire à partir de l’enclave palestinienne.
Le Cogat, l’organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens, a indiqué dimanche dans un communiqué avoir étendu à nouveau la distance autorisée à 15 milles nautiques.
Les limites de la zone retrouvent ainsi leur niveau d’avant les élections législatives en Israël en avril, soit la zone autorisée la plus étendue depuis des années.
Les défenseurs des droits humains soulignent que cette distance reste inférieure aux 20 milles nautiques convenus dans le cadre des accords d’Oslo, dans les années 1990.
Cette mesure vise selon le Cogat à « prévenir la dégradation des conditions humanitaires dans la bande de Gaza » et est « cohérente avec la politique de distinction entre les terroristes et la population ».
Depuis mars 2018, la bande de Gaza est le théâtre, le long de la barrière frontalière israélienne, de violentes émeutes hebdomadaires.
L’envoi de cerfs-volants et de ballons dotés de dispositifs incendiaires ou explosifs qui ravagent des terres constitue l’un des aspects de la vaste mobilisation palestinienne. Israël a promis de riposter systématiquement.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, négocié par les autorités égyptiennes sous l’égide des Nations unies, avait permis un calme relatif autour des élections israéliennes du 9 avril mais une escalade de violences a fait début mai 25 morts côté palestinien et quatre du côté des civils israéliens.
Les responsables palestiniens avaient déclaré lors du cessez-le-feu du 6 mai qu’Israël s’était engagé à alléger les restrictions en échange du calme à la frontière.