Israël en guerre - Jour 66

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Israël et le Hamas en pourparlers avancés pour libérer 50 otages – haut responsable

Les négociations auraient échoué à cause de la demande du groupe terroriste de recevoir du carburant et plus d'aide humanitaire, ce qu' Israël refuse tant que les 220 otages ne sont pas libres

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Montage de photos d'otages détenus à Gaza par le Hamas après l'invasion de 2 500 terroristes en Israël, le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 1 400 personnes ont été massacrées et quelque 220 capturées. (Crédit : Kidnapped From Israel / Dede Bandaid, Nitzan Mintz et Tal Huber. Conçu par Shira Gershoni et Yotam Kellner)
Montage de photos d'otages détenus à Gaza par le Hamas après l'invasion de 2 500 terroristes en Israël, le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 1 400 personnes ont été massacrées et quelque 220 capturées. (Crédit : Kidnapped From Israel / Dede Bandaid, Nitzan Mintz et Tal Huber. Conçu par Shira Gershoni et Yotam Kellner)

Israël et le Hamas sont en négociations avancées, via l’Egypte et le Qatar, pour que l’organisation terroriste libère 50 otages capturés à Gaza lors de l’attaque de l’organisation le 7 octobre dernier, a déclaré lundi un haut responsable diplomatique au Times of Israel.

Les pourparlers ont progressé, ces deux derniers jours, avant de se heurter à un problème lundi, a déclaré le haut responsable, confirmant les informations d’un article antérieur du Wall Street Journal, qui disait que le Hamas conditionnait la libération de 50 binationaux à la livraison de carburant dans la bande de Gaza.

Toujours selon l’information du WSJ, Israël aurait rejeté cette demande, affirmant que le carburant reviendrait à Gaza lorsque les 220 otages auront été libérés.

Tous les otages ne seraient pas aux mains du Hamas, car le Jihad islamique palestinien dit en détenir 30 et d’autres Palestiniens non affiliés qui ont pris part aux massacres auraient également pris des otages.

Thomas White, le directeur de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Gaza, a déclaré lundi que l’agence n’avait plus que trois jours de carburant pour ses camions. La distribution de l’aide s’arrêtera lorsque les camions ne pourront plus ravitailler, a déclaré l’ONU.

Les hôpitaux de Gaza ont également du mal à faire fonctionner les générateurs pour alimenter les équipements médicaux vitaux et les couveuses des prématurés.
Toutefois, Israël redoute que le carburant soit en fait détourné par le Hamas et utilisé à des fins militaires, alors qu’Israël se prépare à mener une incursion terrestre dans l’enclave pour éliminer le groupe terroriste.

Des sympathisants israéliens montrant des pancartes avec les visages et les noms des personnes prises en otage et détenues à Gaza, lors d’une manifestation à Trafalgar Square, à Londres, le 22 octobre 2023. (Crédit : Frank Augstein/AP Photo)

Le Hamas a également menacé d’exécuter des otages si Israël poursuit ses bombardements aériens sur Gaza.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden ont évoqué la crise des otages lors d’un appel téléphonique lundi, au cours duquel Biden s’est réjoui de la libération de deux autres otages, quelques heures plus tôt.

Biden « a réaffirmé son soutien aux initiatives pour obtenir la libération des otages du Hamas – y compris les 10 Américains – et assurer un passage sûr aux citoyens américains et autres civils à Gaza », a déclaré la Maison Blanche par voie de communiqué.

Le président américain « a également souligné la nécessité de garantir l’aide humanitaire urgente à Gaza et informé le Premier ministre du soutien américain à Israël et des efforts de dissuasion régionale, sans oublier les nouveaux déploiements militaires américains », a déclaré la Maison Blanche.

Samedi, un haut responsable diplomatique a déclaré au Times of Israël que les États-Unis et plusieurs pays européens poussaient discrètement Israël à reporter le lancement de son offensive terrestre afin de laisser plus de temps aux négociations sur les otages.

Le New York Times a également indiqué lundi que les autorités américaines ne pensaient pas que l’armée israélienne soit prête à l’offensive terrestre, en l’absence d’objectifs réalistes.

Nurit Cooper (à gauche) et Yocheved Lifshitz. (Autorisation)

Lundi, l’armée israélienne s’est dite prête à envahir Gaza, ajoutant que les autorités politiques israéliennes l’en retenait.

Nurit Cooper, 79 ans, et Yocheved Lifshitz, 85 ans, les deux otages libérées lundi soir, après 17 jours de captivité, ont été conduites de Gaza vers l’Egypte lundi soir, puis remises aux mains de l’armée israélienne, qui les a transférées dans un hôpital israélien pour un premier examen.

Leurs maris respectifs seraient toujours otages du Hamas. Les deux couples ont été enlevés le 7 octobre dernier à leur domicile du kibboutz Nir Oz. Bien d’autres membres de cette communauté ont été massacrés par les terroristes du Hamas.

Israël a remercié l’Égypte et la Croix-Rouge de leurs bons offices pour la libération et le transport de Lifshitz et Cooper, et s’est engagé « à faire tout ce qui est possible pour retrouver les disparus et ramener les otages chez eux ».

Natalie Raanan, 3e à gauche, et Judith Raanan, à droite, à leur arrivée en Israël après avoir été libérées de la captivité du Hamas, alors que l’envoyé du gouvernement pour les otages, Gal Hirsch, au centre, leur tient la main, le 20 octobre 2023. (Autorisation)

Le porte-parole de la branche militaire du Hamas, les Brigades Izz ad-Din al-Qassam, a déclaré que le groupe terroriste avait libéré les deux otages israéliens pour « raisons humanitaires », à la suite d’une médiation égyptienne et qatarie.

Samedi, Abou Obeida avait affirmé que le groupe terroriste avait voulu libérer ces deux otages, mais qu’Israël avait refusé. Suite à cela, le cabinet de Netanyahu avait dit qu’il n’alimenterait pas les « mensonges de la propagande du Hamas ».

On ignore à ce stade les motifs qui ont prévalu pour choisir Cooper et Lifshitz, si ce n’est leur âge avancé et leurs problèmes de santé. La fille de Lifshitz, Sharone, a déclaré que sa mère dormait normalement sous oxygène et souffrait de maux de dos importants. Le fils de Cooper, Rotem, avait déclaré à une chaîne de télévision américaine qu’« ils pourraient ne pas survivre sans leurs médicaments ».

Ni l’une ni l’autre n’auraient de double nationalité, comme c’était le cas de Judith Raanan et sa fille Natalie, premières otages libérées vendredi dernier.

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