Israël lance un nouveau plan pour “défendre Jérusalem” sur la scène internationale
Citant l’“agression sans précédent” de l’UNESCO, Elkin veut montrer l’histoire passée et présente de la ville aux “personnes influentes” du monde entier
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le gouvernement israélien lance un nouveau plan pour « défendre Jérusalem sur la scène internationale », a annoncé lundi Zeev Elkin, ministre de Jérusalem et du Patrimoine.
Pendant une conférence organisée pour les journalistes chrétiens dans la capitale, Elkin a affirmé que Jérusalem subissait « une agression sans précédent », indiquant les récentes résolutions de la branche culturelle des Nations unies, l’UNESCO, qui ignorent les relations du peuple juif à la ville.
Elkin a dit que son bureau, avec le ministère des Affaires étrangères, s’était engagé à « préparer, budgéter et mener » un projet pour défendre Jérusalem des différentes distorsions historiques.
« Le projet comprend des visites de Jérusalem pour les personnes influentes de différents domaines et différents pays, qui seront exposés directement au passé et au présent de cette ville extraordinaire, et pourront prendre part à la tâche sainte de défendre son futur », a-t-il dit.
« Tous ceux qui se promènent ne serait-ce qu’une journée dans les rues de la Jérusalem antique, dans la Cité de David, dans la Vieille Ville, sur le mont des Oliviers, qui touchent ses pierres et écoutent ce qu’elles ont à dire, seront incapables de participer à l’effacement de l’histoire de cette ville. »
Son ministère prévoit d’organiser plusieurs « grandes conférences » à Jérusalem cette année, a-t-il ajouté. La liste comprend un rassemblement de juristes sur la vision du statut de Jérusalem par le droit international, une conférence entre des députés de la Knesset et des caucus d’amitiés parlementaires du monde entier, et un nouveau symposium scientifique sur l’archéologie et l’histoire de la ville.
« Cette ville sait comment défendre sa réputation et son passé. Il suffit de venir à elle, de lui ouvrir son cœur et d’écouter ce qu’elle a à dire », a déclaré Elkin.
Le bureau d’Elkin a également décidé de mettre en place un prix permanent international du « Défenseur de Jérusalem », qui sera remis à des individus qui « ont contribué de manière unique à la bataille pour la réputation internationale de Jérusalem et contre la déformation de l’histoire », a-t-il annoncé.
Le comité de sélection des lauréats sera notamment composé du président de l’Agence juive, Natan Sharansky, du maire de Jérusalem, Nir Barkat, de l’ancien président de l’université hébraïque, Menachem Ben-Sasson, et de la directrice de la Fondation de Jérusalem, Johanna Arbib.
Pendant le premier sommet des médias chrétiens organisé par le bureau de presse du gouvernement, Elkin a rendu hommage à Jérusalem, ville la plus importante du judaïsme et « lieu de naissance de la foi chrétienne, dont les rues ont été les témoins des évènements fondateurs de l’histoire et de la conscience chrétienne, de l’histoire chrétienne. »
Il a ensuite lancé une attaque cinglante contre l’UNESCO, affirmant que les résolutions sur le statut de la ville tentaient d’en effacer l’histoire juive et chrétienne.
« Aujourd’hui, Jérusalem est dans l’œil de la tempête, face à une agression sans précédent née de la malice et de l’ignorance qui tente de réécrire son histoire et d’effacer ses relations profondes à l’histoire millénaire du peuple juif », a-t-il affirmé.
« Cette agression est dirigée non seulement contre les racines juives de Jérusalem, mais aussi contre les croyances fondamentales de la foi chrétienne », a ajouté Elkin, ancien historien.
« Quiconque tente d’effacer de l’histoire la Jérusalem du roi David et du roi Salomon, des plus grands des prophètes, Isaïe et Jérémie, Esdras et Néhémie, et des Macchabées, et la Jérusalem des derniers jours du deuxième Temple qui a été l’arène centrale des plus grands événements qui ont façonné la conscience chrétienne – celui qui réécrit l’histoire nie toute la Bible. »
« Les récentes résolutions de l’UNESCO sont des tentatives politiquement motivées de représenter la ville comme sainte uniquement pour l’islam et les pays arabes. L’histoire verra ces décisions comme des points bas des annales des institutions internationales », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, Israël avait annoncé qu’il suivrait les Etats-Unis dans leur retrait de l’UNESCO en raison de ce qu’il juge être un parti-pris contre Israël.
L’UNESCO est devenue « une plate-forme pour les décisions délirantes, anti-israéliennes et – dans les faits – antisémites », a dit dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu.