Israël mène des frappes de représailles aux abords de Damas
Tsahal dit avoir frappé des cibles de l'armée syrienne en réponse à des tirs de roquettes sur le plateau du Golan ; la Syrie affirme avoir subi des "pertes matérielles"

L’armée israélienne a confirmé avoir effectué des frappes en Syrie tôt mardi matin en réponse à des tirs de roquettes sur le nord d’Israël la nuit précédente.
Dans un bref communiqué, Tsahal a dit avoir frappé des « infrastructures » appartenant à l’armée syrienne. L’armée n’a pas donné plus de détails sur l’emplacement des cibles ni sur la manière dont les frappes ont été menées.
Les médias d’État syriens ont affirmé que les frappes aériennes avaient touché des sites se trouvant aux abords de Damas.
Un communiqué de l’armée syrienne, cité par l’agence officielle SANA, a indiqué que l’attaque avait été lancée depuis le plateau du Golan à 4 h 35 et rapporte des « pertes matérielles ».
Tsahal a déclaré que l’attaque avait eu lieu après le tir de cinq roquettes depuis la Syrie sur le nord d’Israël dans la nuit de lundi à mardi. Les roquettes sont tombées dans des zones dégagées et n’ont fait ni blessé ni dégât. Des sirènes ont retenti dans les communautés d’Avnei Eitan et de Nov, au sud du plateau du Golan.
Israël a déclaré qu’il avait également bombardé les sites de lancement au moyen de son artillerie immédiatement après l’attaque.
5 שיגורים במטח האחרון לדרום הגולן, אין נפגעים | תיעוד: נפילת רקטה סמוך לרכב@guyvaron pic.twitter.com/rjWq6IqUoc
— החדשות – N12 (@N12News) January 1, 2024
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, une organisation de surveillance basée au Royaume-Uni, a affirmé que la frappe israélienne de mardi matin visait une position du Hezbollah dans la ville de Kanaker, à quelque 25 kilomètres de la frontière israélienne sur le plateau du Golan, et qu’elle avait fait des victimes non identifiées.
Les informations fournies par l’organisme de surveillance de l’opposition, qui a été accusé de gonfler les pertes des forces régulières syriennes et alliées, n’ont pas pu être vérifiées.
Depuis quelques jours, plusieurs sorties auraient été effectuées contre des sites en Syrie dans le cadre des efforts déployés par Israël pour empêcher l’Iran de fournir des armes à son mandataire, le Hezbollah. Les attaques du Hezbollah contre le nord d’Israël se sont intensifiées ces derniers mois depuis le début de la guerre qui fait rage à Gaza.
Mardi matin, deux missiles guidés antichars ont été tirés depuis le Liban sur la ville frontalière de Shlomi. L’un d’eux a atterri près d’un bâtiment et l’a légèrement endommagé, ont déclaré les autorités locales.
« Il s’agit d’un incident très grave et, par miracle, aucun dommage physique n’a été causé aux habitants. L’attaque de ce matin illustre le grand danger de la situation actuelle pour les habitants de Shlomi », a déclaré le maire Gabi Naaman.
L’armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes de riposte sur des positions du Hezbollah dans le village libanais de Yaroun, près de la frontière, mardi matin.
The IDF says fighter jets carried out strikes on Hezbollah positions in the Lebanese village of Yaroun, close to the border.
It also confirms that two missiles were fired from Lebanon at Shlomi. pic.twitter.com/6v6ykcfsUX
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) January 2, 2024
Des dizaines de milliers de résidents du nord ont été déplacés vers d’autres régions d’Israël en raison des attaques incessantes.