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Israël pourrait réduire le financement de l’ONU si la “liste noire” des entreprises est publiée

La mise en garde de Gilad Erdan vient quelques heures après que Nikki Haley a déclaré que les États-Unis retiendraient les fonds destinés au Conseil des droits de l'Homme si ce dernier publiait une liste de sociétés opérant à l'est de la Ligne verte

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Gilad Erdan, ministre de la Sécurité intérieure, pendant une réunion de la commission des Affaires internes de la Knesset, le 9 février 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Gilad Erdan, ministre de la Sécurité intérieure, pendant une réunion de la commission des Affaires internes de la Knesset, le 9 février 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a menacé de réduire le financement des Nations unies par Israël mercredi soir si le Conseil des droits de l’Homme (CDH) publiait une « liste noire » des entreprises internationales opérant en Cisjordanie, à Jérusalem Est et sur le plateau du Golan.

Israël a fustigé la liste proposée, jugeant qu’elle n’était qu’une tentative de boycott de l’Etat juif. Les États-Unis se sont également opposés à cette liste. L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, aurait également menacé de réduire le financement de la CDH en raison de la liste.

« Il est temps de préciser à l’ONU que si une liste noire des entreprises opérant en Judée Samarie est publiée, Israël cessera complètement son financement auprès des Nations unies et réduira considérablement l’entrée de ses représentants en Israël », a écrit Erdan dans une série de tweets.

« Tout organisme qui participe à la promotion d’un boycott contre les citoyens israéliens doit le comprendre. »

Le ministre a ensuite tweeté en anglais sur la question, mais en se montrant moins menaçant en estimant qu’Israël « doit réexaminer son financement et sa coopération avec l’ONU. »

Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations unies, à la Maison Blanche, le 24 avril 2017. (Crédit : Brendan Smialowski/AFP)
Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations unies, à la Maison Blanche, le 24 avril 2017. (Crédit : Brendan Smialowski/AFP)

Ses commentaires ont été publiés peu de temps après que Haley a fait une déclaration similaire contre la publication de la liste noire.

« Si vous publiez la liste contre les implantations, nous nuirons à votre financement », a-t-elle déclaré selon la Deuxième chaîne, qui a cité les propos de Haley au sujet du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

La Deuxième chaîne a également ajouté que Haley, qui a vertement critiqué la liste noire et le conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour ses « préjugés anti-israéliens », a indiqué que les Etats-Unis pourraient sortir du conseil si la liste des entreprises était publiée.

Elle a précédemment jugé la liste « honteuse ».

« Je salue Nikki Haley », a déclaré Erdan en anglais et en hébreu.

La perspective de la publication de la liste a suscité des inquiétudes parmi les responsables israéliens, qui s’inquiètent des efforts intensifiés pour boycotter l’État juif et pour nuire aux entreprises israéliennes.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, à Genève, le 27 février 2017. (Crédit : Fabrice Coffrini/AFP)
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, à Genève, le 27 février 2017. (Crédit : Fabrice Coffrini/AFP)

« La signification de la publication [de la liste] est que l’ONU se transformerait en un groupe du BDS », a déclaré un responsable du ministère des Affaires stratégiques, qui a souhaité garder l’anonymat, à la Deuxième chaîne, se référant au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions, que cible cependant toutes les entreprises israéliennes ou celles qui sont affiliées à l’Etat juif, et ne fait aucune distinction entre l’est et l’ouest de la Ligne verte.

La semaine dernière, le Washington Post a annoncé que l’administration Trump avait demandé au Conseil des droits de l’Homme de ne pas publier la liste, affirmant que ce geste était « contre productif » et ne favoriserait pas le processus de paix israélo-palestinien.

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