Israël refuse les lettres de créance de l’ambassadeur de Nouvelle-Zélande
Nachshon : "Cette histoire n'a rien à voir avec la Nouvelle-Zélande, il s'agit d'une question de protocole"
Israël a refusé de recevoir les lettres de créance du nouvel ambassadeur de Nouvelle-Zélande, ce dernier ayant été nommé en même temps représentant auprès de l’Autorité palestinienne, a indiqué lundi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
Jonathan Curr devait présenter ses lettres de créance au président israélien Reuven Rivlin en fin de semaine. Mais Israël a découvert qu’il devait aussi présenter sa lettre d’introduction auprès de l’Autorité palestinienne.
La Nouvelle-Zélande ne reconnaissant pas ‘l’Etat de Palestine’, le diplomate présente une telle lettre d’introduction et non pas de créance.
« Un ambassadeur accrédité pour Israël ne peut pas être la même personne que celle qui remet une lettre d’introduction à l’Autorité palestinienne », a expliqué Emmanuel Nachshon, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
« Cette histoire n’a rien à voir avec la Nouvelle-Zélande, il s’agit d’une question de protocole qui existe depuis des années », a dit Nachshon à l’AFP.
Nachshon a cependant exprimé l’espoir dans un règlement de la situation.
La Nouvelle-Zélande n’ayant pas d’ambassade en Israël, son ambassadeur est basé en Turquie.
La Nouvelle-Zélande a reconnu l’Etat d’Israël en 1949 et entretenu des relations diplomatiques depuis cette date mais les relations entre les deux pays ont connu une grave crise en 2004 quand Wellington a suspendu ses relations avec Israël, suite à l’arrestation de deux agents secrets israéliens qui utilisaient de faux passeports néo-zélandais.
Israël ayant présenté ses excuses en 2005, les relations diplomatiques entre les deux pays ont repris et le bâtiment actuel de l’ambassade israélienne à Wellington a été inauguré officiellement en 2011 par l’actuel président Rivlin, alors président du Parlement.