Israël remporte 7 médailles, la meilleure performance olympique de son histoire
Malgré un sentiment anti-Israël latent, les athlètes ramènent une médaille d'or, 5 d'argent et une de bronze des Jeux de Paris et obtiennent un certain nombre d'autres succès
Après s’être rendu aux Jeux olympiques de Paris sous l’ombre de menaces de mort et de provocations attendues, Israël a terminé dimanche les meilleurs Jeux de son histoire avec un record de sept médailles.
Alors que l’accueil réservé aux athlètes israéliens à Paris dans le contexte de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas suscitait de vives inquiétudes, les manifestations anti-Israël sont restées très discrètes tout au long des seize jours de compétition, se limitant à une poignée d’affiches et de pancartes lors des matchs et à quelques huées pendant les épreuves.
Les athlètes israéliens, qui s’étaient engagés à faire connaître leur présence et à refuser de reculer face aux menaces et aux efforts de boycott et d’interdiction, ont dépassé la précédente récolte de quatre médailles du pays à Tokyo, rapportant sept nouvelles médailles – une d’or, cinq d’argent et une de bronze – et surpassant les attentes que les responsables olympiques israéliens avaient fixées au début de l’année.
Israël devra désormais verser un total de 5 millions de shekels – exempts d’impôts – à ses médaillés, ainsi que 2,5 millions de shekels supplémentaires aux entraîneurs gagnants. En distribuant les primes les plus élevées à ce jour, et parmi les plus élevées au monde, le gouvernement accordera 1 million de shekels à ses médaillés d’or, 700 000 shekels à chaque médaillé d’argent et 500 000 shekels à son médaillé de bronze.
S’adressant aux journalistes lors d’une réunion d’information en juin, le ministre de la Culture et des Sports, Miki Zohar, a déclaré qu’il aimerait bien que sa plus grande préoccupation budgétaire soit de trouver de l’argent pour un grand nombre de médaillés olympiques.
« C’est le genre de choses que j’ai vraiment hâte de traiter », avait-il déclaré. « Croyez-moi, j’aspire à me retrouver dans la situation où je dois trouver des fonds. Je les obtiendrai facilement. S’il vous plaît, créez ce problème pour moi. »
Israël est arrivé à Paris avec un total de treize médailles olympiques dans l’histoire, et en est reparti avec vingt, un bond énorme pour cette nation d’à peine 10 millions d’habitants.
La médaille d’or remportée par le navigateur Tom Reuveny dans l’épreuve masculine de planche à voile a été le point d’orgue des JO de Paris et a fait résonner « l’Hatikvah » sur les rives de Marseille.
Reuveny, 24 ans, était un outsider avant la compétition, sans aucune victoire internationale majeure à son actif, mais il a réalisé des performances impressionnantes tout au long de la semaine de courses préliminaires et a décroché la première place dans la course à la médaille.
Il a déclaré après la course : « C’est beaucoup plus important que la victoire que je viens de remporter et c’est une sensation incroyable. » Il a rappelé que son frère était un soldat de l’armée israélienne et que « c’était tellement dur d’aller s’entraîner alors que tout le monde pleurait sur des êtres chers perdus, sur tous les morts. Cela a été si dur et j’ai dû toutefois garder la tête dans le guidon, continuer à m’entraîner et tout ça, pour le moment que je suis en train de vivre ».
Dans l’épreuve féminine de planche à voile, Sharon Kantor, qui faisait figure de grande favorite avant les JO, a remporté la médaille d’argent, ce qui porte à cinq le nombre de médailles olympiques d’Israël dans le domaine de la voile.
En judo, le sport israélien le plus décoré, trois athlètes sont repartis avec des médailles : Raz Hershko a remporté l’argent dans la catégorie des plus de 78 kg chez les femmes, Inbar Lanir a également remporté l’argent dans la catégorie des moins de 78 kg chez les femmes, et Peter Paltchik a remporté le bronze dans la catégorie des moins de 100 kg chez les hommes. Neuf des vingt médailles olympiques d’Israël ont été remportées en judo.
En gymnastique, les Israéliens se sont montrés à la hauteur des attentes avant les JO, en remportant deux médailles d’argent – l’une pour Artem Dolgopyat, dans l’épreuve masculine de gymnastique artistique au sol, et l’autre pour l’équipe de gymnastique rythmique composée de cinq femmes, dans l’épreuve du concours général.
Cette victoire a fait de Dolgopyat – qui avait également remporté une médaille d’or à Tokyo dans la même épreuve – l’athlète israélien le plus décoré des Jeux olympiques.
Tout au long des JO, le sentiment anti-Israël est apparu plus faible que prévu, avec quelques pancartes de protestation lors des matchs de football, une poignée de drapeaux palestiniens brandis lors des compétitions des athlètes israéliens, et des huées occasionnelles. Le judoka algérien Messaoud Redouane Dris s’est présenté en surpoids à la pesée, déclarant forfait pour son match contre l’Israélien Tohar Butbul, dans ce qui a été largement perçu comme une manœuvre politique – et qui fait l’objet d’une enquête de la part de la Fédération internationale de judo.
Alors que les athlètes israéliens avaient été invités à se préparer à un accueil hostile, ils ont surtout reçu des tribunes des acclamations fières et bruyantes, avec des drapeaux bleu et blanc flottant sur presque tous les sites où ils concouraient.
Ashlee Bond, cavalière israélienne, a déclaré à l’AFP : « Nous sommes tellement soutenus, ce qui me choque parce que nous étions évidemment préparés à ce que les gens ne nous soutiennent pas […] le fait que nous soyons tellement soutenus m’a fait monter les larmes aux yeux. »
Les plus grandes controverses des JO n’ont finalement rien à voir avec la participation israélienne, mais tournent autour d’un conflit entre hommes et femmes en boxe, de préoccupations concernant la pollution de la Seine et d’une gymnaste américaine à qui l’on a ordonné de rendre sa médaille de bronze à la suite d’une querelle sur la notation.
En dehors du podium, de nombreux athlètes israéliens ont progressé et établi des records, même s’ils sont repartis sans médaille autour du cou.
La coureuse Lonah Chemtai Salpeter a terminé à la neuvième place du marathon féminin dimanche, le meilleur résultat d’Israël dans un marathon olympique.
La course a été une sorte de rédemption pour Salpeter, 35 ans, originaire du Kenya et devenue citoyenne israélienne en 2016. Aux Jeux olympiques de Rio, la coureuse n’a pas terminé la course en raison de douleurs causées par un excès de lait maternel, tandis qu’à Tokyo, elle s’est arrêtée en raison de douleurs liées à des crampes menstruelles, terminant finalement à la 66e place.
« Je suis venue ici sans aucune attente, et au milieu de la course, ma jambe a commencé à me faire mal, mais je n’ai pas abandonné », a déclaré Salpeter à la chaîne de télévision israélienne Sport 5 peu après la course. « J’ai dit que je continuerais quoi qu’il arrive, mais je suis heureuse d’avoir terminé. »
Brandissant un drapeau israélien au-dessus de sa tête, Salpeter a déclaré : « Je représente mon pays, je me bats aujourd’hui pour mon pays. » La coureuse a affirmé qu’elle n’avait pas l’intention de s’arrêter, répondant à une question sur les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles : « Je serai là. »
Le cycliste Mikhail Yakovlev, qui a récemment immigré de Russie en Israël, s’est montré prometteur dès le début des épreuves masculines de sprint et de keirin, mais n’a finalement pas pu se qualifier pour l’une ou l’autre des finales.
Pendant moins d’une minute, Yakovlev, 23 ans, a détenu un nouveau record olympique du sprint lors de la course de qualification, avant d’être dépassé par deux autres coureurs.
L’équipe israélienne de saut d’obstacles a terminé à la 9e place de la finale, après avoir échoué à Tokyo lors de ses débuts olympiques.
Le duo de natation artistique formé par Shelly Bobritsky et Ariel Nassee a terminé 11e au classement général en duo, le meilleur résultat olympique pour Israël dans cette épreuve en six participations aux JO.
Israël a qualifié une équipe de football pour les Jeux olympiques pour la première fois depuis 1976, bien que l’équipe ait eu un parcours décevant avec deux défaites et un match nul, ne parvenant pas à sortir de la phase de groupe.
Israël a également envoyé sa plus grande délégation de natation – 18 athlètes – aux Jeux, bien qu’elle ne se soit qualifiée que pour une seule finale, le relais 4×200 m nage libre masculin, établissant un nouveau record israélien. Dans le 100 m brasse hommes, Ron Polonsky a également établi un nouveau record israélien, battant l’ancien qu’il avait lui-même établi.
La délégation de natation a également connu une controverse interne après que l’athlète vedette Anastasia Gorbenko, qui était la première nageuse de réserve pour la finale du 200 m quatre nages individuel, n’était pas dans l’arène lorsqu’elle a été informée 30 minutes avant la course qu’un finaliste avait abandonné – manquant ainsi sa chance de nager dans la finale, ce qu’elle a mis sur le compte de ses entraîneurs.
Israël a également envoyé sa plus grande délégation de judo à Paris – douze athlètes au total – en qualifiant une judoka dans chaque catégorie de poids féminine, un exploit que seuls le Japon et l’Italie ont égalé.
Et les réalisations d’Israël à Paris ne sont pas encore terminées. Les Jeux paralympiques de 2024 débuteront le 28 août et Israël y enverra 28 athlètes, dont les nageurs Iyad Shalabi, Mark Malyar et Ami Omer Dadaon, déjà médaillés d’or, ainsi que le rameur Moran Samuel, médaillé d’argent. Affaire à suivre …
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