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Kurdes de Syrie: « optimiste », Pompeo minimise les divergences avec Ankara

Le secrétaire d'Etat a promis d’œuvrer, "par la diplomatie", pour "chasser" toutes les forces et milices iraniennes de Syrie

Le secrétaire d'Etat américain et son épouse Susan arrivent à Abu Dhabi le 11 janvier 2019. (Crédit : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / POOL / AFP)
Le secrétaire d'Etat américain et son épouse Susan arrivent à Abu Dhabi le 11 janvier 2019. (Crédit : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / POOL / AFP)

Washington a minimisé samedi ses divergences avec Ankara sur le sort des Kurdes de Syrie, assurant pouvoir garantir leur protection malgré le retrait américain, présenté par le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo comme une décision purement « tactique ».

« Beaucoup de détails restent à régler mais je suis optimiste quant à la possibilité de parvenir à un bon résultat », a déclaré le chef de la diplomatie américaine juste après s’être entretenu au téléphone, depuis Abou Dhabi où fait étape sa tournée régionale, avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu.

L’annonce en décembre du retrait des militaires américains, déployés en Syrie pour combattre l’organisation Etat islamique (EI), a été saluée par la Turquie mais a fragilisé la situation des combattants kurdes qui ont lutté aux côtés des Etats-Unis contre le groupe jihadiste.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan menace en effet de lancer une offensive militaire dans le nord de la Syrie pour chasser ces miliciens des Unités de protection du peuple (YPG) que la Turquie considère comme des « terroristes ».

Des kurdes syriens lors d’un défilé militaire inattendu, à Afrine, au moment où des civils se mobilisent et s’enrôlent pour rejoindre le front ou renforcer les équipes médicales et lutter contre les troupes turques, au sein de le YPG, le 28 janvier 2018. (Crédit : AFP / Delil SOULEIMAN)

Depuis, Mike Pompeo a dit vouloir s’assurer que « les Turcs ne massacrent pas les Kurdes », et Washington a même fait de leur protection une condition du retrait américain, suscitant la colère d’Ankara.

La visite mardi en Turquie du conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, justement pour discuter du départ des troupes américaines, a même donné lieu à de nouvelles étincelles entre les deux pays alliés, dont les relations commençaient pourtant à se détendre après une crise sans précédent.

Le président Erdogan a ainsi publiquement tancé le proche conseiller de Donald Trump pour avoir défendu cette milice.

« Objectif ambitieux »

La Turquie, qui redoute de voir se créer à ses portes un embryon d’Etat kurde qui raviverait les velléités séparatistes sur son propre territoire, affirme désormais que son offensive anti-YPG pourrait ne pas attendre le départ des soldats américains.

« Nous reconnaissons aux Turcs et au président Erdogan le droit de défendre leur pays des terroristes », a dit Mike Pompeo à Abou Dhabi.

« Nous savons aussi que ceux qui se battent avec nous depuis tout ce temps méritent aussi d’être protégés », a-t-il ajouté.

« Nous sommes confiants sur la possibilité d’arriver à ce double objectif »: « protéger les Turcs contre des menaces terroristes légitimes et éviter tout risque important pour les hommes qui ne représentent pas une menace terroriste pour la Turquie », a-t-il poursuivi.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’entretient avec le Premier ministre britannique Theresa May (hors cadre) lors de leur rencontre au 10 Downing Street dans le centre de Londres le 15 mai 2018. (AFP/Matt Dunham)

Soucieux de se justifier sur la scène internationale, Recep Tayyip Erdogan a assuré, dans une tribune publiée lundi dans le New York Times, que la Turquie n’avait « aucun problème avec les Kurdes de Syrie ». Et il a promis que « tous les combattants qui n’ont aucun lien avec des organisations terroristes » seraient à l’abri.

Interrogé sur la possibilité de faire vraiment la distinction, parmi les Kurdes de Syrie et notamment au sein des miliciens des YPG, entre « terroristes » et « non terroristes », le chef de la diplomatie américaine a répondu: « oui, je crois que nous pouvons faire cela ».

Alors que la coalition antijihadistes internationale dirigée par les Etats-Unis a commencé à retirer du matériel de Syrie, Washington continue donc de minimiser les conséquences de ce retrait qui a surpris nombre de ses alliés.

Mike Pompeo a présenté samedi ce retrait comme une décision purement « tactique » qui ne change rien à la stratégie de l’administration Trump, après avoir nié jeudi dans un discours au Caire tout désengagement américain du Moyen-Orient.

Quant à la promesse d’œuvrer, « par la diplomatie », pour « chasser » toutes les forces et milices iraniennes de Syrie, le secrétaire d’Etat a reconnu qu’il s’agissait d’un « objectif ambitieux ». « Mais c’est le nôtre, c’est notre mission », a-t-il confirmé.

« Le fait que quelque 2 000 soldats vont être retirés de Syrie est un changement tactique. Cela ne porte pas matériellement atteinte à notre capacité à mener à bien les actions militaires nécessaires », a-t-il estimé.

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