France : la foire musulmane imbibée d’antisémitisme
"Tout le mal dans le monde provient des Juifs et de la barbarie sioniste", aurait déclaré Hani Ramadan, imam suisse au Bourget et frère de Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans
Le rassemblement, organisé par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, est un incontournable pour de nombreux commerçants et les fidèles.
Au sein de ce salon, de nombreuses conférences ont été tenues, dont certaines comportaient des discours antisémites, selon une sociologue qui y a assisté et qui a fait part des « Choses entendues lors du 31ème congrès de l’UOIF » sur le Figaro.
« L’antisémitisme a occupé une place de choix avec l’intervention de Hani Ramadan (le frère de Tariq), directeur du Centre islamique de Genève et présenté comme un « invité de marque » sous les applaudissements du public », a écrit la sociologue Michèle Tribalat dans les pages du quotidien Le Figaro jeudi.
« Tout en France, et dans le monde, est fait pour contrarier les musulmans. Il déclare qu’en France on a vu un ministre [Manuel Valls] ‘qui clairement porte la kippa’ s’en prendre aux femmes voilées pour condamner ensuite hypocritement des agressions de ces dernières. » poursuit la sociologue, qui a publié son dernier livre Assimilation: la fin du modèle français aux éditions du Toucan.
Selon le site de nouvelles www.europe-israel.org, Ramadan a déclaré lors de son allocution : « Tout le mal dans le monde provient des Juifs et la barbarie sioniste. »
Le congrès de l’UOIF est l’un des plus grands et des plus importants événements islamiques de France.
Hani Ramadan est le frère de Tariq Ramadan, professeur suisse qui est interdit de séjour aux Etats-Unis en raison de dons qu’il a faits à des groupes palestiniens désignés comme terroriste par le gouvernement américain.
« Face à ces systèmes internationaux de pouvoir sioniste, il n’existe qu’un seul rempart : l’islam, » aurait affirmé Hani Ramadan.
Plus de cinq millions de musulmans vivent en France. Et la question de l’islam fait régulièrement débat entre polémique sur le voile à l’école, l’interdiction controversée du voile intégral dans l’espace public et la place des musulmans.
Chaque année, plus de 100 000 visiteurs se pressent dans les allées du salon. « Il y a un aspect commercial. Mais le salon est aussi et avant tout une rencontre, un moment de partage entre les musulmans », souligne Yacine Charaf, qui met en avant « les prières collectives » et « l’esprit de famille ».
L’UOIF a invité 70 personnalités, dont les controversés Hani et Tariq Ramadan, petits-fils du fondateur des Frères musulmans.
L’organisation avance sur une ligne de crête, selon une source au ministère de l’Intérieur : elle est soucieuse de ne pas redevenir la bête noire des autorités, mais elle cherche à regagner les cœurs des jeunes générations qui la jugent pas assez combative sur l’islamophobie notamment.