La Hollande enregistre un pic sans précédent d’actes antisémites depuis le 7 octobre
Le Centre d'information et de documentation sur Israël a déclaré avoir documenté un nombre record de 379 actes antisémites en 2023, soit une augmentation de 245% par rapport à 2022
Le groupe de veille de l’antisémitisme de la communauté juive néerlandaise a déclaré avoir documenté un nombre record de 379 actes antisémites en 2023, dont la plupart se sont produits après le déclenchement de la guerre d’Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Le nombre de faits recensés en 2023 par le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI), représente une augmentation de 245 % par rapport à 2022, qui avait également atteint un précédent record historique, avec 155 actes antisémites, a indiqué le groupe dans son rapport annuel publié mardi.
Sur les 379 incidents, la majorité des cas concernent des écrits ciblant des personnes juives, tels qu’un harcèlement en ligne ou des SMS, précise le rapport du CIDI. Il y a également eu 66 incidents « réels », c’est-à-dire survenus dans la rue, à la maison ou à l’école, dont trois agressions violentes. Les 34 autres incidents sont des actes de vandalisme antisémite.
« Le développement le plus inquiétant que nous observons concerne les écoles », a indiqué le CIDI dans un communiqué. « Le nombre d’incidents dans le système scolaire a été multiplié par cinq par rapport à l’année précédente. Les étudiants juifs sont victimes d’insultes, de menaces et de violences. »
Selon le CIDI, un lycéen non juif a menacé un lycéen juif avec un couteau dans le cadre d’un crime de haine antisémite.
En réaction à la publication du rapport, la fondation qui gère la célèbre maison d’Anne Frank à Amsterdam s’est inquiétée des répercussions de la guerre à Gaza sur la sécurité de la communauté juive. « Beaucoup de Juifs ne se sentent pas en sécurité », a mis en garde le musée. « Nous constatons que les Juifs sont tenus responsables de la politique et des actions d’Israël et qu’ils sont confrontés à des propos antisémites tenus par certains participants lors de manifestations. » Le musée cite en exemple l’inauguration, le mois dernier, du premier musée de la Shoah des Pays-Bas, lors de laquelle des « slogans antisémites » ont été scandés à des survivants. Le musée juge qu’il est « incompréhensible » que les Juifs soient rendus responsables de la guerre en cours. « Il n’y a pas d’excuse à la haine contre les Juifs », a-t-il insisté.
Le musée a dit observer également une montée de la haine aussi à l’égard des musulmans.