La Jordanie reproche à Israël l’escalade en Cisjordanie et dans la région – Safadi
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu'Amman s'opposera à toute tentative de déplacement des Palestiniens, semblant répondre à son homologue israélien
Suite à la récente escalade en Cisjordanie, le ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Ayman Safadi, a juré dimanche qu’Amman « s’opposera par tous les moyens à toute tentative de déplacement du peuple palestinien à l’intérieur ou à l’extérieur de sa terre occupée ».
Dans un message sévère en arabe sur son compte du réseau social X, Safadi a affirmé que « les raisons d’Israël pour lancer son agression sur la Cisjordanie sont fallacieuses » un mensonge fabriqué par ses « ministres extrémistes racistes pour justifier le meurtre des Palestiniens et la destruction de leurs capacités ».
« L’occupation par Israël de la Terre de Palestine [Terre d’Israël], ses crimes contre le peuple palestinien et son escalade dans la région constituent la plus grande menace pour la sécurité et la paix », a ajouté Safadi.
Jeudi, Safadi a publié un autre tweet strident en anglais dans lequel il fustigeait des responsables israéliens sans les nommer directement, les décrivant comme des « radicaux qui célèbrent le meurtre d’enfants, utilisent la famine comme arme, bombardent des hôpitaux et des écoles, attaquent les missions humanitaires de l’ONU, violent le caractère sacré des lieux saints musulmans et chrétiens dans Jérusalem occupée et nient le droit du peuple palestinien à la vie », et se félicitant des propositions de sanctions de l’UE à leur encontre.
Ce message a été envoyé peu après que Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne (UE), eut indiqué qu’il soutiendrait les sanctions de l’UE à l’encontre de « certains ministres israéliens qui ont lancé des messages de haine » à l’égard des Palestiniens. Bien qu’il n’ait nommé aucun ministre, les médias ont indiqué que les ministres d’extrême-droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir pourraient se retrouver parmi les personnes visées.
Mais jeudi Borrell a admis que le bloc ne disposait pas de l’unanimité nécessaire pour imposer des sanctions aux deux ministres.
Le même jour, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a critiqué le chef de la politique étrangère de l’UE pour l’avoir accusé de chercher à « déplacer des gens de Cisjordanie » alors que l’armée israélienne y mène des opérations.
« C’est un mensonge éhonté », avait écrit Katz sur le réseau social X. « Je m’oppose au déplacement de toute population de son domicile. »
Dans un tweet publié mercredi, Katz avait qualifié les opérations menées à Jénine, Tulkarem et ailleurs de « guerre dans tous les sens du terme », qu’il fallait traiter « exactement comme nous traitons l’infrastructure terroriste à Gaza, ce qui inclut l’évacuation temporaire des civils palestiniens et toute autre mesure nécessaire ».
De violents affrontements ont été signalés samedi dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, entre l’armée israélienne et des locaux armés, alors que Tsahal poursuivait ses opérations antiterroristes dans la région.
Dimanche matin, trois policiers ont été tués dans une fusillade terroriste à proximité de la ville palestinienne de Tarqumiyah, dans le sud de la Cisjordanie.
Jusqu’à présent, dans le cadre de la grande opération lancée la semaine dernière, l’armée affirme avoir éliminé au moins 26 terroristes et arrêté 30 autres Palestiniens recherchés. Les groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien ont revendiqué treize des personnes tuées, selon l’AFP.
Les tensions en Israël et en Cisjordanie sont montées en flèche depuis le 7 octobre, date à laquelle des terroristes ont fait irruption en Israël par la frontière de Gaza dans le cadre d’un pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, tuant près de 1 200 personnes et prenant 251 otages.
Depuis le 7 octobre, les troupes ont arrêté quelque 5 000 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 2 000 affiliés au Hamas.
Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne (AP), plus de 670 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués au cours de cette période. Tsahal affirme que la grande majorité d’entre eux étaient des terroristes armés tués lors d’échanges de tirs, des émeutiers qui se sont heurtés aux troupes ou des terroristes qui menaient des attaques.
Au cours de la même période, vingt-neuf Israéliens, dont des membres des forces de sécurité, ont été tués dans des attaques terroristes palestiniennes en Israël et en Cisjordanie. Cinq autres membres des forces de sécurité ont été tués lors d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.
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