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La justice déclare un jeune coupable de centaines d’alertes à la bombe

La multiplication des alertes qui lui sont attribuées était devenue suffisamment grave pour que des investigations soient lancées FBI dépêche ses agents en Israël

L'adolescent juif israélo-américain qui a été accusé d'avoir lancé des dizaines d'alertes à la bombe antisémites aux Etats-Unis et ailleurs, au tribunal de Rishon Lezion, le 23 mars 2017. (Crédit : Flash90)
L'adolescent juif israélo-américain qui a été accusé d'avoir lancé des dizaines d'alertes à la bombe antisémites aux Etats-Unis et ailleurs, au tribunal de Rishon Lezion, le 23 mars 2017. (Crédit : Flash90)

Un tribunal israélien a reconnu jeudi un jeune israélo-américain coupable d’avoir provoqué à travers le monde plus de 2 000 alertes à la bombe aux dépens d’institutions juives ou de compagnies aériennes.

Sa peine devrait être prononcée ultérieurement.

L’arrestation du jeune homme de confession juive en 2017 avait fait grand bruit. Ses agissements avaient nourri les accusations de poussée de l’antisémitisme aux Etats-Unis sous la présidence Trump, commencée seulement quelques mois auparavant.

La multiplication des alertes qui lui sont attribuées était devenue suffisamment grave pour que des investigations soient lancées simultanément dans plusieurs pays et que le bureau d’enquêtes fédéral américain (FBI) dépêche ses agents en Israël.

Âgé de 19 ans aujourd’hui mais mineur au moment des faits, il est jugé par un tribunal pour enfants de Tel-Aviv pour 2 000 fausses alertes aux dépens non seulement d’institutions juives, mais aussi d’aéroports, de compagnies aériennes, d’écoles à travers le monde, ainsi que des personnes privées, dont le sénateur de l’Etat américain du Delaware Ernesto Lopez.

Il aurait également menacé un avion utilisé par l’équipe de basket de la NBA Boston Celtics, provoquant une fouille de l’appareil alors en route pour un match.

L’une de ses impostures aurait contraint des avions des armées de l’air française et suisse à escorter un appareil de la compagnie israélienne El Al à bord duquel se trouvait prétendument une bombe censée exploser au-dessus du territoire helvétique, selon les autorités israéliennes.

Le jeune homme qui vit à Ashkelon, dans le sud d’Israël, a également été reconnu coupable d’escroquerie, de blanchiment d’argent, de trafic de drogue, d’agression d’un agent de police et de possession d’images à caractère pédopornographique.

La justice américaine l’a elle aussi inculpé pour une multitude d’appels passés entre le 4 janvier et le 7 mars 2017 et prévenant faussement des centres communautaires juifs de Floride de l’imminence d’attentats à la bombe ou à l’arme à feu. Mais Israël a tenu à ce qu’il soit jugé sur son territoire.

M. (la justice israélienne ne dévoile pas le nom des prévenus mineurs) utilisait des appels et des messages écrits pour proférer ses menaces, transformant sa voix et cachant son identité grâce à des techniques sophistiquées.

Ses avocats ont plaidé qu’il n’était pas responsable de ses actes car il souffre d’une tumeur au cerveau et d’autisme.

G et S, les parents du suspect des alertes à la bombe, à leur domicile avec des cartes dessinées par M et un IRM de son cerveau, à Ashkelon, le 26 avril 2017. (Crédit : DH/Times of Israel)

Le juge a réfuté ces arguments, se fondant sur le rapport de trois psychiatres qui ont considéré qu’il était pénalement responsable.

À lire aussi : Pardonnez-nous, nous ne savions pas, pardonnez-lui, il ne comprend pas, affirment les parents du suspect des alertes à la bombe

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