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La Knesset approuve l’accord gazier à 59 voix contre 51

L'accord controversé a fait l'objet de longues heures de débat ; La Knesset ne votera pas le transfert d'autorité de Deri

Le champ de gaz naturel de Tamar, au large d'Ashkelon. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)
Le champ de gaz naturel de Tamar, au large d'Ashkelon. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

Après des heures de débat, la Knesset a approuvé de justesse l’accord sur le gaz, avec 59 députés pour et 51 contre.

Cependant, la Knesset ne votera pas lundi sur la motion visant à contourner l’autorité du ministre de l’Economie, Aryeh Deri, et transférer son autorité au cabinet car Netanyahu n’a pas réussi à obtenir une majorité à la Knesset pour faire approuver cette proposition.

Malgré un vote en sa faveur lundi, le gouvernement israélien continue de se débattre avec le Parlement pour sortir de l’ornière un accord pour l’exploitation des réserves naturelles de gaz en Méditerranée.

La Knesset a donné lundi son feu vert de principe à cet accord, conclu cet été entre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et le consortium formé du groupe américain Noble Energy et de l’Israélien Delek Group. Mais le vote a été serré avec 59 voix pour et 51 contre.

Cet avis consultatif n’est toutefois pas suffisant pour mettre en oeuvre rapidement un accord bloqué depuis des mois.

Les responsabilités du ministre de l’Economie Aryeh Deri sur ce dossier doivent en effet être transférées à l’ensemble du gouvernement pour que l’accord puisse entrer en application.

Cette étape procédurale doit être elle aussi votée par la Knesset mais malgré les tractations, une majorité de députés y étaient toujours opposés lundi soir, selon les médias.

« Il reste un obstacle », a reconnu Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué. « Mais quand je veux obtenir quelque chose, je l’obtiens », a-t-il poursuivi.

Tout accord sur le gaz doit normalement être approuvé par le chef de l’autorité de la concurrence. Mais ce dernier, David Gilo, a remis en cause en décembre 2014 un accord préalable parce qu’il attentait selon lui aux règles anti-monopolistiques. M. Gilo a été poussé à la démission fin mai.

Son remplaçant définitif n’est toujours pas désigné. Dans ce contexte, M. Netanyahu comptait sur le ministre de l’Economie qui a la prérogative de circonvenir le commissaire à la concurrence sur les dossiers dont il estime qu’ils relèvent de la sécurité nationale.

Mais l’ultra-orthodoxe Aryeh Deri, refuse obstinément de le faire au nom de l’intérêt des consommateurs, faisant ainsi barrage à un projet présenté comme essentiel par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les termes de l’accord ont depuis été renégociés et M. Netanyahu est sous pression. La semaine dernière Noble Energy a sous-entendu qu’il était prêt à entamer une procédure de litige si l’accord restait bloqué. Le groupe énergétique s’était déclaré « totalement préparé à prendre les mesures nécessaires » pour défendre ses intérêts.

La pression s’est encore accentuée fin août avec l’annonce par le géant italien de l’énergie ENI de la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz dans les eaux de l’Egypte, jetant le trouble sur les perspectives internationales du gaz israélien.

Noble Energy et Delek Group exploitent ensemble depuis 2013 le gisement osffshore de Tamar, à environ 80 kilomètres au large de Haïfa, et sont associés pour développer Leviathan, vaste champ au large de cette ville côtière dont l’exploitation devrait commencer quand les réserves de Tamar commenceront à se tarir.

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