La Knesset songe à la Journée de l’Homme pour le mois de mai
Un député affirme que l'événement est « mérité » car les discours sur les hommes israéliens sont « non-existants »
Alors qu’Israël s’est joint aux célébrations marquant la Journée internationale de la Femme mardi, le président de la commission de la Chambre de la Knesset a annoncé que le Parlement israélien allait également marquer la Journée internationale des Hommes.
« Les hommes méritent d’avoir une journée qui leur est dédiée, surtout à une époque où les discours concernant l’homme israélien sont inexistants », a déclaré David Bitan au sujet de l’initiative.
« La Journée internationale de la Femme est l’un des jours les plus importants que vous pouvez marquer », a poursuivi Bitan en ajoutant que « nous devons promouvoir l’égalité des sexes et réduire les écarts en la matière mais de la même manière nous ne devons pas oublier les hommes ».
Selon Bitan, un député du Likud, le gouvernement va marquer le jour en mai avec des discussions en assemblée plénière et des sessions extraordinaires des commissions dédiées au bien-être des hommes en Israël.
Mardi, la commission de la Knesset pour la Promotion de la femme a marqué la Journée internationale de la Femme avec un débat spécial sur la violence familiale.
Bitan n’a pas précisé pourquoi la Knesset a choisi le mois de mai pour célébrer l’homme alors que la Journée internationale des Hommes est généralement célébrée le 19 novembre.
Cette semaine, partout dans le monde et en Israël, des personnalités publiques ont assisté à une série d’événements soulignant les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes.
À la résidence du président à Jérusalem lundi, l’épouse du président Reuven Rivlin, Nechama, a accueilli des personnalités féminines d’Israël.
Un jour plus tard, le prédécesseur de Rivlin, Shimon Peres a accueilli la mannequin Naomi Campbell lors d’une conférence sur les Femmes et le Changement au Centre Peres, où il lui a remis un prix en l’honneur pour son travail pour les femmes.
La journée, autrement sobre et politiquement correcte, a été entachée par les propos de la journaliste Judy Shalom Nir-Mozes, qui a affirmé que de nombreuses femmes qui travaillent restent célibataires parce que leurs collègues masculins ont trop peur de poursuites pour harcèlement sexuel pour flirter.
« Trop de managers refusent d’embaucher des femmes de peur que si elles échouent et doivent être renvoyées, elles [aussi] se plaindront de harcèlement sexuel », a déclaré Shalom dans une série de tweets mardi. « Ils donnent la préférence à un homme pour le même poste ».
« Malgré le fait que je me sens égale à un homme, je sais que nous sommes différents. J’aime quand un homme ouvre la porte pour moi, me paie un repas, je préfère que ça soit l’homme qui conquière une femme. Et Alors ! », a-t-elle écrit.
Shalom Nir-Mozes est mariée à Silvan Shalom, l’ancien vice-premier ministre, qui a démissionné en décembre en raison d’allégations qui affirmaient qu’il avait sexuellement harcelé des femmes qui avaient travaillé avec lui.
Elle avait provoqué un tollé l’année dernière quand elle a tweeté une blague raciste sur le président américain Barack Obama. Elle avait rapidement supprimé son tweet et a présenté ses excuses pour cette « plaisanterie stupide ».