La Ligue islamique mondiale condamne ceux qui reprochent aux Juifs la Shoah
Quelques jours après les propos antisémites de Mahmoud Abbas, Mohammad Al Issa dit que les "excuses qui nous éloignent du désastre" sont un déni de criminalité
Le chef d’un groupe musulman basé en Arabie saoudite a dénoncé ceux qui blâmeraient les Juifs pour l’Holocauste, quelques jours après que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a été condamné par la communauté internationale.
Mohammad Al Issa, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, a déclaré que tenir les Juifs pour responsable de l’Holocauste équivaut à nier l’existence de l’Holocauste, un phénomène qu’il a dénoncé plus tôt cette année.
« Réduire l’importance de cette catastrophe en donnant des excuses qui nous feraient détourner les yeux de cette catastrophe, est une continuation du déni de la criminalité de cet incident, ce crime contre l’humanité », a déclaré jeudi Al Issa lors d’un événement organisé par l’Institut de Washington pour la politique du Proche-Orient.
Al Issa, qui a fait la une des journaux en janvier lorsqu’il a condamné le négationnisme, avait été invité par Robert Satloff, directeur du Washington Institute, a condamné ceux qui accusaient les Juifs d’être responsable de la Shoah.
Ni Satloff ni al-Issa n’ont mentionné Abbas. Le dirigeant palestinien s’est excusé plus tôt dans la semaine « si les gens étaient offensés » par son discours, quand il a dit que le comportement des juifs, y compris « leur fonction dans la société, ayant trait aux prêts, aux banques, etc. » a conduit aux massacres des Juifs d’Europe.
Satloff a également demandé à al Issa ce qu’il pensait des kamikazes qui ciblent les civils, une méthode pratiquée par le groupe terroriste Hamas contre les Israéliens.
Il a dit que l’islam s’opposait à « attaquer des civils n’importe où sur cette terre ».
Ancien ministre de la Justice, Al Issa avait pris le contrôle de la Ligue islamique mondiale financée par l’Arabie saoudite en 2016, et son leadership semble s’inscrire dans l’ouverture de l’Arabie saoudite vers l’ouest avec son nouveau prince héritier Mohammed bin Salmane .
Dans le cadre de sa visite à Washington, Al Issa a visité le musée de l’Holocauste.