La London School of Economics refuse d’annuler le lancement d’un livre pro-Hamas
L'ambassadrice d'Israël au Royaume est « profondément préoccupée » ; l’université invoque la « liberté d’expression et le débat académique »

La London School of Economics (LSE) a refusé d’annuler le lancement d’un livre accusé de servir de tribune au groupe terroriste palestinien du Hamas, rapporte mardi le Times britannique.
Une centaine de membres de la communauté juive ont manifesté, lundi soir, devant l’université où se tenait une conférence avec les auteurs Helena Cobban et Rami George Khouri autour de leur ouvrage Understanding Hamas: And Why That Matters (Comprendre le Hamas et pourquoi c’est important).
Une semaine auparavant, l’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, avait adressé une lettre à l’université, déclarant que « la propagande du Hamas ne devrait avoir aucune place sur votre campus ».
Lors de la conférence, Cobban a affirmé que le Hamas, qui appelle activement à la destruction d’Israël et a mené des centaines d’attaques terroristes meurtrières, avait été « systématiquement présenté de manière biaisée » dans son histoire, a rapporté le Times.
Le livre soutient également que le groupe a été « violemment diabolisé », un phénomène qui se serait intensifié après le pogrom du 7 octobre, au cours duquel les terroristes dirigés par le Hamas ont assassiné plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, dans le sud d’Israël et kidnappé 251 otages transférés dans la bande de Gaza.
Dans sa lettre, Hotovely s’est dite « profondément préoccupée » par le fait que cet événement puisse « servir de tribune à la propagande d’une organisation terroriste interdite par la loi britannique ».
« Je crains que promouvoir un tel livre, qui exprime de la sympathie pour le Hamas et justifie son existence, ne contribue à accroître le soutien à une organisation terroriste brutale parmi vos étudiants et au-delà », a-t-elle ajouté.
L’université a maintenu sa décision d’autoriser l’événement, invoquant son engagement en faveur de la « liberté d’expression et du débat académique ».