La maison du terroriste de Halamish a été démolie
Des membres de sa famille vont être mis en examen ; des affrontements ont éclaté à Kobar quand les forces de sécurité détruisaient la maison d’Omar al-Abed
Les forces de sécurité ont démoli la maison familiale d’un terroriste palestinien qui a tué trois Israéliens chez eux après s’être infiltré dans une implantation, a annoncé mercredi l’armée israélienne. Des membres de la famille de l’attaquant seront mis en examen pour ne pas avoir empêché l’attaque au couteau.
Les forces israéliennes sont entrées tôt mercredi matin dans le village de Kobar, dans le centre de la Cisjordanie, et ont démoli le rez-de-chaussée d’un immeuble, où habitait la famille d’Omar al-Abed, 19 ans.
Les autres étages de l’immeuble n’ont pas été touchés par les travaux de démolition. Des piliers de soutien ont été mis en place.
La famille aurait anticipé à la démolition et avait déménagé ses affaires peu après l’attaque.
Moins d’un mois après l’attaque terroriste de Halamish, la démolition de la maison est plus rapide que d’habitude. Les ordres de démolition de maison prennent généralement des mois à être exécutés, car les familles des terroristes font souvent appel de la décision devant la Haute cour de Justice. La cour maintient généralement l’ordre militaire de démolition, mais le processus retarde de plusieurs mois sa mise en œuvre.
Yehuda Glick, député du Likud, a salué l’armée israélienne pour la rapidité de la démolition. « Ceci doit être l’objectif : une réponse rapide. Aucune tolérance au terrorisme », a-t-il écrit sur Twitter.
La vitesse de la démolition, quelques semaines après l’attaque, pourrait être liée à la mise en examen de cinq membres de la famille al-Abed, annoncée mardi par la police. Ils sont accusés de n’avoir pas prévenu les autorités israéliennes ou palestiniennes alors qu’ils connaissaient les projets d’al-Abed.
Al-Abed lui-même n’a pas encore été mis en examen.
Des affrontements ont éclaté entre des habitants du village et les forces israéliennes, selon l’agence de presse palestinienne Maan, qui a indiqué qu’un caméraman avait été blessé par une balle en caoutchouc.
D’autre part, les forces israéliennes ont fermé mercredi matin deux magasins du camp de réfugiés de Deheisha, près de Bethléem. Selon les autorités, ces magasins étaient la source de matériaux utilisés pour construire des engins explosifs pour des attaques terroristes.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de sécurité ont également arrêté 12 Palestiniens, dont sept sont soupçonnés d’avoir participé à de violentes manifestations, selon l’armée.