Israël en guerre - Jour 535

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La police accusée de jets de gaz lacrymogène dans un hôpital de Jérusalem-Est

La police nie avoir utilisé du gaz lacrymogène, affirmant que la fumée âcre qui remplissait les couloirs de l'hôpital al-Makassed provenait de gaz poivré utilisé par un individu

La police recherche des individus dans l'hôpital al-Makassed de Jérusalem-Est après l'envoi de gaz lacrymogène dans le bâtiment, le 21 août 2020 (Capture écran/Twitter)
La police recherche des individus dans l'hôpital al-Makassed de Jérusalem-Est après l'envoi de gaz lacrymogène dans le bâtiment, le 21 août 2020 (Capture écran/Twitter)

La police est accusée d’avoir lancé des gaz lacrymogènes dans un hôpital de Jérusalem-Est vendredi matin, lors de la dispersion d’une émeute de 200 personnes à l’extérieur du bâtiment. La police, cependant, nie toute responsabilité pour le gaz qui a rempli les couloirs et les urgences de l’hôpital al-Makassed.

La vidéo de la scène montre des patients et des médecins toussant et suffocant, alors qu’un gaz se disperse à travers le bâtiment, et que des policiers poursuivent des suspects qui ont fui une bagarre à l’extérieur. La police a déclaré que la fumée provenait du gaz poivré tiré par l’un des suspects.

L’hôpital Al-Makassed, situé à A-Tur, est l’un des six hôpitaux du réseau hospitalier de Jérusalem-Est. Il traite principalement les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, en plus des résidents de Jérusalem-Est.

Hamdan Abayat, responsable administratif à Al-Makassed, a rapporté au Times of Israel avoir appelé la police après que près de 200 personnes se sont rassemblées devant l’hôpital à cause d’une querelle familiale.

Une quarantaine d’entre eux, a-t-il dit, s’affrontaient violemment devant l’entrée de l’hôpital. Abayat a déclaré qu’il avait appelé la police lorsque certains de ceux qui s’étaient déjà rassemblés à l’extérieur ont commencé à conduire violemment leurs voitures les unes dans les autres.

« La situation était incontrôlable », a déclaré Abayat. « Alors d’abord, la police est venue avec un petit groupe, puis ils ont appelé des renforts. Ils ont commencé à envoyer des gaz et du bruit pour disperser la foule. »

Au moins une des personnes impliquées dans la bagarre a été poignardée, selon la police israélienne. Abayat a déclaré au Times of Israel que six d’entre eux avaient ensuite été traités à al-Makassed pour des blessures subies lors des affrontements.

« Les forces de l’ordre et la police des frontières sont arrivés sur les lieux et ont été attaqués par un certain nombre de suspects. Ils ont été contraints d’utiliser des mesures anti-émeutes à l’extérieur du bâtiment de l’hôpital pour disperser les suspects afin de mettre un terme à l’attaque et à l’émeute », a déclaré la police israélienne dans un communiqué.

Après que la police a tenté de les disperser, certains se sont enfuis à l’intérieur de l’hôpital, tandis que les forces de sécurité israéliennes se déployaient dans tout l’hôpital à leur poursuite. À peu près au même moment, le service d’urgences a commencé à se remplir de gaz.

« Nous avons tous commencé à nous étouffer à cause du gaz – le personnel médical, les patients dans un état critique, tous ceux qui se trouvaient aux urgences », a déclaré Abayat. « Pendant au moins une heure, nous n’avons pas été en mesure de travailler ou de faire quoi que ce soit en attendant que les effets se dissipent. »

Le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a nié que le gaz à l’intérieur de l’hôpital ait été tiré par des policiers, affirmant qu’il s’agissait d’un « gaz poivré » tiré par un suspect.

Une vidéo tournée sur la scène montre clairement une cartouche sur le sol au milieu d’une brume de gaz. Selon la police israélienne, la cartouche était une grenade assourdissante plutôt qu’une cartouche de gaz lacrymogène.

Abayat a déclaré que les membres de son personnel étaient divisés, certains affirmant que la police avait tiré du gaz à l’intérieur, et d’autres convenant qu’il s’agissait de l’un des émeutiers.

« On ne sait pas qui a tiré le gaz. Mais si [la police] a tiré le gaz à l’intérieur de l’hôpital, c’est très dangereux pour les patients et les médecins. Il y avait un grand nombre d’officiers, ils auraient pu maîtriser la foule sans utiliser de gaz à l’intérieur de l’hôpital », a déclaré Abayat.

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