La police libère les résidents d’implantations arrêtés après le saccage meurtrier d’un village palestinien
Les individus, interpellés par les soldats israéliens et transférés à la police, ont été relâchés ; les Emirats condamnent les violences et appellent Israël à poursuivre les suspects

La police a libéré vendredi les cinq suspects israéliens arrêtés hier pour les violences meurtrières survenues dans le village palestinien de Kafr Malik et impliquant des résidents d’implantation.
Les suspects avaient été interpellés par les soldats israéliens avant d’être transférés dans un poste de police voisin. Sur place, les agents les ont rapidement libérés et informés qu’ils n’étaient plus considérés comme suspects dans l’affaire, a rapporté le journal Haaretz.
La police n’a procédé à aucune autre arrestation.
Des attaques menées par des résidents d’implantation sur des Palestiniens ont lieu presque quotidiennement dans toute la Cisjordanie dans une impunité presque totale, déclenchant des sanctions croissantes de la part des gouvernements occidentaux.
Le chef de la division « Cisjordanie » de la police israélienne fait actuellement l’objet d’une enquête pour avoir ignoré la violence des partisans pro-implantations afin de gagner les faveurs de Ben Gvir.
Il a été autorisé à reprendre ses fonctions, malgré l’enquête en cours.

Les EAU appellent Israël à demander des comptes aux auteurs
Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a publié jeudi un communiqué condamnant les violences meurtrières impliquant des résidents d’implantations qui sont secoué hier le village palestinien de Kafr Malik.
Dans ce communiqué, Abu Dhabi « a mis en garde contre les agressions continues des colons, et appelé le gouvernement israélien à en assumer l’entière responsabilité, à condamner ces pratiques hostiles et à demander des comptes aux auteurs ».
« Les Émirats arabes unis soulignent le fait que ne pas agir serait considéré comme une approbation tacite qui ne ferait qu’aggraver le cycle de la haine, du racisme et de l’instabilité », a ajouté le communiqué.