La première dame ukrainienne attendue en Israël à l’invitation de Michal Herzog
Après avoir été invitée au couronnement du roi Charles à Londres, Olena Zelenska s'entretiendra avec l'épouse du président le 19 juin prochain
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
La Première dame d’Ukraine Olena Zelenska est attendue la semaine prochaine en Israël, où elle sera accueillie par son homologue israélienne, Michal Herzog.
Selon des sources diplomatiques, qui ont tenu à souligner que les dates n’étaient pas totalement arrêtées, l’épouse du président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait atterrir en Israël le 17 ou le 18 juin et rencontrer Herzog le 19 juin.
L’ambassade d’Ukraine en Israël n’a pas confirmé ces dates.
Les Premières dames devraient se rendre au chevet de soldats ukrainiens blessés et en cours de rééducation en Israël, en plus de réunions avec les autorités israéliennes.
Les premiers soldats ukrainiens blessés sont arrivés en Israël en septembre dernier et, à ce jour, 11 d’entre eux sont déjà rentrés chez eux.
La Première dame d’Israël avait déjà invité Zelenska en avril dernier.
En mai, le président Isaac Herzog et son épouse Michal avaient renouvelé l’invitation faite à Zelenska à l’occasion d’une longue conversation avant le couronnement du roi Charles III, à Londres.
Zelenska a rencontré un grand nombre de dirigeants pour évoquer l’aide humanitaire à l’Ukraine et les souffrances des civils ukrainiens depuis l’invasion des forces russes, en février 2022.
Elle s’est ainsi entretenue avec le président américain Joe Biden et la Première dame, Jill Biden, à la Maison Blanche en juillet 2022 et a pris la parole lors d’une session conjointe du Congrès américain.
Elle s’est par ailleurs rendue à Londres, Séoul, Paris et Abou Dhabi, entre autres, pour s’entretenir avec les Premières dames et tenter d’obtenir une aide accrue pour le peuple ukrainien, et en particulier les enfants.
Herzog et Zelenska se sont entretenues à plusieurs reprises depuis le début de la guerre.
En mai 2022, Zelenska a invité la Première dame d’Israël à se joindre à son programme de soutien psychologique. Elles ont de temps à autres coopéré depuis lors, comme lors de la venue en Israël de professionnels ukrainiens de la santé mentale – psychologues et thérapeutes – intéressés par l’expertise israélienne en matière de traumatologie, que ce soit avec Metiv, le Centre de psychotraumatologie d’Israël ou NATAL, le Centre israélien de traumatologie et de résilience.
Avant la guerre, Herzog avait pris part, en distanciel, au Sommet de Kiev des Premières Dames et Messieurs que Zelenska avait organisé en 2021.
Israël n’a pas fourni à l’Ukraine les systèmes d’armes défensives demandés mais s’est investi en matière d’assistance médicale et de rééducation.
Le centre hospitalier Sheba a ainsi déployé un hôpital de campagne dans l’ouest de l’Ukraine, à distance du front, pendant six semaines au début de la guerre, qui a pris en charge 6 200 personnes.
Par ailleurs, quelque 204 professionnels ukrainiens ont participé à des programmes de traumatologie en Israël sous l’égide de MASHAV, organisation d’aide au développement d’Israël, sans compter les 2 500 bénéficiaires de programmes en ligne.
Israël a également fait don de quatre ambulances blindées et de centaines de tonnes de fournitures humanitaires.
Le mois dernier, quatre ministères israéliens ont tenu à Lviv un sommet ukraino-israélien consacré à la rééducation, pour partager l’expérience d’Israël en matière de rétablissement physique et psychologique alors que l’Ukraine continue de combattre les forces russes.
Michal Herzog avait pris la parole, à distance, lors de cette conférence.
Jérusalem « souhaite s’impliquer davantage dans la réhabilitation physique et psychologique en Ukraine », a fait savoir au Times of Israel l’ambassadeur Michael Brodsky.
Dans cette perspective, l’ouverture en Ukraine d’un centre géré par Israël est à l’étude.
Israël a jusqu’alors décliné les demandes de fourniture d’armes à l’Ukraine, de manière à ménager les susceptibilités de la Russie.
La Russie est en effet très présente, militairement, en Syrie, le voisin belliqueux d’Israël à sa frontière nord.
La recherche d’un délicat équilibre entre intérêts sécuritaires et considérations de politique étrangère a amené les gouvernements israéliens successifs à apporter une réponse modérée aux demandes de l’Ukraine, de façon à préserver de bonnes relations à la fois avec Moscou et Kiev.