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La troisième plus grande ville d’Espagne vote en faveur du boycott d’Israël

Après l'approbation par le conseil municipal de faire de Valencia une zone "libre de l'apartheid israélien", son leader a qualifié l'Etat juif "d'état criminel"

Une vue de la  Modernisme Plaza de la mairie de Valencia, le 17 juillet 2010 (Crédit :  CC BY-SA Wikimedia commons/PMRMaeyaert)
Une vue de la Modernisme Plaza de la mairie de Valencia, le 17 juillet 2010 (Crédit : CC BY-SA Wikimedia commons/PMRMaeyaert)

Suite au vote d’une municipalité majeure de l’Espagne qui a décidé le boycott d’Israël, le chef du troisième plus important parti du pays a qualifié l’Etat juif « d’état criminel » durant une interview diffusée par une chaîne publique de télévision.

Pablo Iglesias Turrión, leader du parti d’extrême-gauche Podemos, a tenu ce propos dans une interview diffusée au début de la semaine sur RTVE.

« Nous devons agir plus fermement à l’égard d’un pays illégal comme Israël », a déclaré Iglesias Turrión, dont la formation a remporté en 2015 20 % des votes lors des élections législatives, un an seulement après sa création.

La semaine dernière, une motion promue par une faction locale de Podemos au sein du conseil municipal de la ville de Valencia, troisième ville la plus importante du pays, a été adoptée déclarant son adhésion au boycott d’Israël et définissant Valencia comme « zone libre de l’apartheid israélien ».

Podemos a demandé un boycott général de l’Etat juif et a accusé son gouvernement à de nombreuses occasions de poursuivre des politiques d’apartheid. Toutefois, qualifier l’existence d’Israël « d’illégale » est nouveau.

Pablo Iglesias Turrión fait campagne pour le parti d’extrême-gauche Podemos à Madrid, en Espagne, durant les élections européennes de 2014 (Crédit : CC BY-SA Wikimedia commons/Asqueladd)

L’ACOM, un groupe pro-israélien espagnol, a estimé que les propos d’Iglesias Turrión venaient refléter de l’antisémitisme dans la mesure où Podemos ne reconnaît aucun autre pays comme étant illégal à l’exception d’Israël.

L’ACOM a également indiqué avoir porté plainte contre Valencia pour son vote prônant son adhésion au mouvement BDS (Boycott, Divestment, and Sanctions). Ces dernières années, les actions d’ACOM ont entraîné la suppression, l’annulation ou la suspension de 24 motions de boycott d’Israël approuvées par des municipalités espagnoles.

Les tribunaux du pays et notamment la Cour suprême dans deux de ses jugements ont rejeté un total de 16 motions de boycott adoptées par des villes espagnoles. Sept autres villes ont volontairement abandonné leurs résolutions pro-boycott sous la menace d’actions juridiques de l’ACOM. Une autre motion de ce type a été suspendue par une injonction du tribunal.

La semaine dernière, le parti socialiste ouvrier espagnol – la deuxième formation politique la plus importante du pays – et Podemos ont fait passer une motion de censure qui a renversé le gouvernement de centre droit du Parti populaire pour des accusations de corruption.

Cette semaine, le nouveau Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a pris ses fonctions.

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